La sympathique armada
Les membres du Club Trawler s’étaient donné rendez-vous en Vendée pour célébrer le cinquième anniversaire de l’association. Quatre jours de fête et d’échanges entre affiliés historiques et nouveaux arrivants.
Qu’il avait fière allure le ponton visiteur du port de Saint-GillesCroix-de-Vie lors de ce dernier week-end de juin ! Pas moins de 17 trawlers de 34 à 52 pieds s’y sont retrouvés à l’occasion du cinquième rassemblement du Club Trawler. Un chiffre qui témoigne de l’engouement que suscite l’association, dont la première édition avait rassemblé six bateaux dans le port de Piriacsur-Mer en 2015.
Une organisation complexe
« Nous sommes un peu victimes de notre succès », reconnaît Gilles Guichaoua, le président fondateur du Club, en fignolant l’amarrage de son Swift Trawler 34. « Si le nombre de nos adhérents continue de croître, il faudra songer à organiser deux rassemblements chaque année. D’un point de vue logistique, il semble compliqué de réunir plus de 20 bateaux... » Réussir ce genre d’événement requiert en effet une certaine organisation, raison pour laquelle les manifestations ont toujours lieu dans le port d’attache de l’un des membres du Club. À Saint-Gilles, ce sont donc
Françoise et Alain Charron, propriétaires d’un Swift Trawler 50, qui ont assuré le rôle exigeant de chefs de projet. « Avoir un local aux manettes permet d’obtenir beaucoup plus facilement les autorisations nécessaires avec la mairie ou la structure administrative du port », explique Gilles Guichaoua. Et cela facilite aussi la recherche de financement local sur chaque événement. » Autant de sponsors indispensables à la bonne tenue de chaque manifestation...
Savoir s’adapter à la météorologie
Outre le fait de se retrouver en armada pour naviguer de conserve, chaque réunion propose en effet un programme de réjouissances soulignant son caractère festif. Compte tenu de la longue tradition de pêche de Saint-Gilles, une sardinade folklorique organisée par la confrérie de la ville s’est ainsi déroulée le jeudi soir, suivie le lendemain d’une visite de l’Atelier de la Sardine. Cette cinquième édition - qui s’est tenue sur quatre jours, contre trois précédemment - ayant
pris place dans le fief de Bénéteau, une visite de l’usine du chantier avait également été prévue le vendredi matin. Un moment privilégié pour ces trawleristes passionnés et l’occasion d’échanger avec les équipes du constructeur sur les évolutions de la gamme Swift Trawler et la mise à l’eau imminente du nouveau ST 41. La diversité des profils des membres est aussi l’une de ses richesses, les amateurs de longs périples et les marins expérimentés côtoyant des plaisanciers novices ou préférant naviguer en terrain connu. « Notre club rencontre du succès car les gens naviguent beaucoup en Atlantique, rappelle Gilles Guichaoua. Les plaisanciers se rencontrent dans les ports et s’intéressent à l’association par le biais du bouche-à-oreille. che- à-oreille. » Si une déclinaison du club a été créée en Méditerranée, née, le démarrage y est plus lent. « Les pratiques y sont différentes, reconnaît connaît le président du club. Dans s le sud, les gens quittent les ports pour ur aller prendre un mouillage, généralement ralement à la journée. » D’où l’idée ée de créer une fédération pour permettre ermettre aux trawleristes de se retrouver etrouver sur l’eau. Affaire à suivre... Retour en Vendée où la navigation du samedi a mené cette année notre sympathique
armada à Port-Joinville, sur l’île d’Yeu. Une navigation de 15 milles dans le brouillard qui a permis de mettre en pratique les valeurs du club, qui reposent notamment sur « l’accompagnement des hésitants à se confirmer dans les voyages et ainsi faire plus que des ronds dans l’eau autour de leur port d’attache ». Car là où les moins expérimentés se sont posé la question du maintien de la navigation, Alain Charron y a au contraire vu une opportunité : celle de les initier à l’usage des instruments de navigation et à faire preuve de sens de l’orientation dans des conditions météorologiques susceptibles d’être rencontrées par tous les plaisanciers.
La bonne pratique de la navigation
« Notre aller-retour a été l’occasion d’appliquer les règles à suivre lorsque la visibilité faiblit, confirme Alain Charron. Alors que nous devions faire route directe au 280° vers la Sablaire, la bouée d’atterrissage de Port-Joinville, notre armada a mis cap au 300° avant de reprendre sa route afin de faciliter la tâche du bateau assurant la liaison entre Saint-Gilles et l’île d’Yeu. » Une attention saluée à la VHF par le
Certains participants se sont retrouvés en Bretagne pour naviguer en flottille jusqu’à Saint-Gilles.
commandant du navire. L’arrivée à Port-Joinville s’est également faite au compte-goutte afin d’éviter un effet entonnoir et pour laisser le temps aux équipages des treize Swift Trawler et des quatre Fountaine Pajot d’amarrer sereinement.
Et que la fête continue !
Le déjeuner sur l’île comme le dîner de gala de retour à Saint-GillesCroix-de-Vie ont permis de respecter d’autres valeurs du club, telles que « l’élégance, la convivialité et la bonne table » . De quoi faire le plein de bons souvenirs en évoquant, déjà, les prochains rassemblements, prévus à Lorient en 2020 et à PortHaliguen en 2021. ● Contact clubtrawler.fr