Corse du Nord L’éternel paradis
La Corse est l’une des plus belles destinations et la magie se renouvelle toujours. De Girolata à Centuri, la côte recèle des trésors.
Une croisière en Corse nécessite une préparation soignée, principalement en raison de la traversée depuis le continent. Il est essentiel d’avoir un bateau en bon état, des moteurs révisés, l’armement de sécurité au complet, une réserve de carburant suffisante et surtout une très bonne météo avec une visibilité sur plusieurs jours. Notre navigation nous fait partir de Fréjus, en position centrale sur la côte d’Azur avec comme destination le golfe de Girolata qui sera le point le plus au sud du périple, 105 milles plus loin. Girolata est aménagé avec des corps-morts qui sécurisent les mouillages et préservent les fonds. Cette halte est somptueuse et vous plonge au coeur de la Corse. Elle mérite une journée d’escale, d’autant que Girolata est aux portes de la réserve de Scandola qui fut la première à être créée en France.
Bien tenir compte de la météo
Le troisième jour, qui nous conduira jusqu’à Calvi après 24 milles de navigation, autorisera quelques mouillages dans la journée, dont celui de la marina d’Elbo au nord de Scandola, un ravin qui débouche sur une jolie petite plage, ou encore dans le golfe de La Revellata. Calvi est un grand port, une belle marina où l’on trouve tous les services nécessaires. La ville comme la rade sont superbes et méritent d’y séjourner. Le cinquième jour, nous poursuivons notre remontée vers le nord avec une escale possible à l’Île Rousse sous le gros rocher de pierre rouge.
Malgré une urbanisation un peu forcée, l’Île Rousse ne manque pas de charme. Le sixième jour nous conduira jusqu’à Saint- Florent, un port très agréable, un peu excentré des routes habituelles, mais une vraie marina dans un environnement, autour du port, encore sauvage et préservée. Centuri sera l’escale la plus au nord, et par beau temps seulement. Ce petit port (pour des bateaux jusqu’à 10 m) vaut surtout par son paysage et la qualité de ses restaurants où la langouste est reine. Le septième jour, nous avons choisi de repartir de Calvi pour rejoindre Fréjus (102 milles), car le port permet de parfaitement préparer le retour. Cette navigation de huit jours compte de formidables escales, mais nous sommes sur la côte ouest, exposée aux vents. Ecouter la météo est primordial, et le capitaine aura toujours en tête une solution de repli. Une navigation qui donnera l’envie de revenir.