Bienvenue chez Rodman
Toujours aussi actif sur le marché des bateaux de travail, de pêche et de servitude, qui demeure son coeur de métier, le constructeur espagnol se refait doucement une santé dans le secteur de la plaisance.
Rendre visite au chantier Rodman, c’est avoir l’occasion d’avoir une vision globale des différents secteurs de la construction navale. Car le chantier galicien, qui dispose de trois sites de production en Espagne et d’une usine ultra moderne au Portugal, fabrique, outre des bateaux de plaisance, un large éventail de navires professionnels. Patrouilleurs, chalutiers, bateaux à passagers, offshores, le catalogue est très étoffé et s’étend sur des tailles comprises entre 33 et 145 pieds. Au sein du site « historique » de Vigo, les ateliers tournent à plein régime en ce début d’été. La liste des unités à terminer est longue et les délais souvent serrés... Mais pour ce chantier ayant mis à l’eau plus de 15 000 bateaux depuis sa création en 1974, on aime relever les défis. «Nous sommes en train de construire un catamaran à passagers de 45 mètres, qui doit être livré dans un an aux Pays-Bas, nous apprend Oscar Rodriguez, le fils du fondateur du chantier, aujourd’hui aux manettes. C’est un
sacré challenge. » Parallèlement, une autre équipe fignole un patrouilleur de 16 mètres qui servira aux gardes-côtes de la province de Galice. Dans la partie du chantier consacrée à la production de bateaux de plaisance, l’activité témoigne également d’une véri
table reprise après des années difficiles. «Nousfaisions400bateaux de plaisance par an avant la crise. Un 41 était mis à l’eau tous les trois jours, poursuit
le directeur. La production a été totalement stoppée à la fin des années 2000 mais cela repart petit à petit. Cette année, nous allons livrer une cinquantaine de
bateaux. » En plus de ses unités les plus populaires, notamment les 31 et 42 pieds de la gamme Spirit, le chantier part parfois, pour satisfaire à la demande d’un client, de la coque de l’un de ses bateaux professionnels pour livrer un nouveau modèle. Un open de 33 pieds, livré cet été, a ainsi été conçu à partir du moule utilisé pour fabriquer les modèles de la police portugaise.
panneau zénithal. Sur tribord, une cuisine équipée d’un réfrigérateur, de deux plaques de cuisson et d’un évier est dissimulée sous un rabat. En face, l’espace dédié aux repas avec une longue banquette convertible en couchage double. Précisons que la banquette avant, dédiée aux passagers et située dans le sens de la marche, est réversible, de façon à pouvoir offrir une ou deux assises supplémentaires autour de la table. La console de pilotage, très fonctionnelle, permet de piloter confortablement assis ou debout. Celle-ci présente surtout l’avantage de jouxter une porte coulissante venant grandement faciliter la communication et la circulation lors des ma
noeuvres. Les trois marches de la descente laissent découvrir une salle d’eau et deux cabines. Celle située sur bâbord abrite deux lits superposés perpendiculaires et profite de la lumière de deux ouvertures latérales. La cabine de pointe, pourvue d’une grande couchette double, bénéficie d’une vue imprenable sur les flots, ainsi que de la lumière apportée par deux panneaux de rouf.
Un bon niveau de finition
Les deux cabines présentent un niveau de confort de bon standing, en phase avec le reste du bateau. Mentionnons également les finitions de belle facture, faisant de cette vedette remise au goût du jour une concurrente sérieuse sur un secteur qui reste très concurrentiel !