• Rodman 1090
Le chantier galicien signe son retour sur un marché de la vedette conçue pour la pêche et la croisière en remettant au goût du jour l’un de ses grands succès passés.
C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures... Et chez Rodman, on sait mieux que quiconque qu’une carène ayant fait ses preuves demeure l’un des meilleurs arguments qui soit. Dès lors, pourquoi ne pas reprendre une coque construite à plus de 200 exem
plaires au moment de relancer une gamme conçue pour la pêche sportive ? C’est en effet en partant de la carène du très populaire Rodman R 1040 - dont très exactement 209 modèles ont été vendus - que le chantier galicien a développé la 1090 Evolution. La vedette, coiffée d’une nouvelle superstructure et d’aménagements contemporains, présente un programme de navigation pensé pour convenir autant aux amateurs de pêche qu’aux croisiéristes.
Pour affronter les mers formées
Ce modèle n°1, livré en début d’été, s’apprête à rejoindre son port d’attache de Saint-Peter Port
sur l’île de Guernesey, dans les Anglo-Normandes. Mais c’est en partant des quais du chantier, situé sur les rives de la ria de Vigo, en Galice, que nous avons réalisé notre essai. En découvrant le bateau (également disponible en version fly-bridge), on remarque d’emblée sa silhouette caractéristique. Certains la trouvent un peu datée avec son imposante delphinière, mais l’on note aussi la haute étrave très protectrice conçue pour affronter les mers formées.
Propulseurs d’étrave et de poupe
Si les conditions estivales régnant en ce début juillet sur les côtes de Galice ne nous ont pas permis d’essayer cette vedette dans le gros temps, les vagues d’étrave des bateaux de pêche partant vers le large ont en revanche confirmé les capacités de franchissement de la carène. À haut régime, la Rodman 1090 perce la vague avec autorité, en faisant preuve d’une rigidité à toute épreuve. Proposé en version standard avec deux Volvo D4 développant chacun 270 chevaux, le bateau de notre essai était propulsé par une doublette de D6 affichant 300 chevaux, soit sa motorisation maximale. Une cavalerie qui lui permet d’atteindre les 31 noeuds
en poussant les manettes en coin. En croisière, les plus pressés se caleront aux alentours de 26 noeuds tandis que les plus économes privilégieront une allure de 22 noeuds. À ces vitesses, la 1090, qui navigue pourtant sur une carène au V profond, ne montre pas de gîte excessive en virage serré, bien aidée par son large redan, ses deux virures longitudinales et le système Interceptor de Volvo. Concernant les manoeuvres, le bateau se pilote facilement aux inverseurs, et la présence de propulseurs d’étrave et de poupe viendra faciliter la tâche du pilote en cas de conditions délicates.
Une luminosité appréciable
La facilité de circulation est un autre point fort de la vedette. La largeur des passavants, associée à de hauts garde-corps, garantit un passage sécurisé jusqu’à l’avant. Le cockpit, totalement dépouillé à bord de cette version orientée pêche, est équipé d’un vivier intégré dans le tableau arrière. Soulignons que ce dernier peut être abrité des rayons du soleil par le biais d’un bimini qui se déploie en prolongement du hard-top. L’agencement de la timonerie se caractérise par son poste de pilotage déporté sur bâbord et sa belle clarté. Une luminosité que l’on doit aux larges ouvertures latérales, au grand pare-brise monobloc, ainsi qu’à la présence d’un long