• Sealine C390
Comblant le vide au catalogue entre les C330 et C430, cette vedette disponible en version trois cabines met l’accent sur les volumes, la modularité et la lumière, sans rien sacrifier au confort.
Il n’est jamais facile de naviguer dans le sillage d’un modèle emblématique... Bien que sa production ait été arrêtée depuis plusieurs années, la Sealine S 380, vendue à plus de 300 exemplaires au début des années 2010, a durablement marqué la mémoire des aficionados de la marque. C’est donc avec la lourde tâche de faire oublier son illustre aînée que la Sealine C390 est venue se glisser au printemps entre les C330 et C430 au catalogue du chantier allemand. Un créneau comptant peut-être parmi les plus concurrentiels du marché et sur lequel la marque mise beaucoup. Pour parvenir à ses fins, le constructeur a clairement mis l’accent sur une exploitation optimale des volumes et une modularité à tout-va des aménagements. «Nous avons quand même fait quelques compromis pour intégrer trois cabines dans cette coque de 11 mètres », nous explique Andrea Zambronini, le chef de produit maison.
Un cockpit modulable
Si le bateau est également disponible avec deux cabines, Sealine met naturellement en avant la version abritant le plus grand nombre de couchages. Une configuration à bord de laquelle le pont inférieur de la C390 dispose de deux salles de bain. La confortable cabine occupant la pointe avant, bien éclairée par d’immenses panneaux de rouf en plus d’ouvertures latérales, bénéficie naturellement d’une salle de bain privative avec une grande douche séparée. Au niveau du pont principal aussi, le bateau ne manque pas d’arguments pour se faire une place au soleil face à la concurrence. « Nous revenons sur un segment du marché où Jeanneau, Bavaria, Cranchi ou Galeon sont présents, poursuit le designer italien. Nous avons cherché à mettre l’accent sur les aspects pratiques pour nous distinguer. » On retrouve donc un cockpit et une timonerie de plain-pied qui sont séparés par des portesfenêtres et le désormais célèbre système de panneau basculant développé par Ferretti, permettant de faire communiquer sans entrave les espaces intérieurs et extérieurs. La modularité est aussi de mise dans le cockpit. Le dossier de la
Cette vedette offre des aménagements pensés pour la vie au mouillage.
banquette arrière bascule et la table s’abaisse afin de pouvoir mettre en place un gigantesque bain de soleil. Le meuble de cuisine occupe une place stratégique en offrant un plan de travail accessible depuis le cockpit ou la timonerie. La cuisine à proprement parler est bien équipée avec ses deux plaques de cuisson, son four, son réfrigérateur à tiroirs et ses très nombreux rangements. Un rabat permet de la dissimuler en navigation. En face, l’espace dédié aux
repas est un véritable modèle d’inventivité et de bonnes idées. La table, surélevée, est également orientable et dépliable. La banquette avant, orientée dans le sens de la marche du bateau en navigation, bascule intégralement de façon à offrir deux assises supplémentaires autour de la table.
Poste de pilotage harmonieux et sobre
De l’autre côté de la timonerie, l’extrémité de la banquette dissimule non seulement un second réfrigérateur à tiroirs, mais également un plateau coulissant. Celuici permet d’offrir à la fois une place en plus en bout de table, mais également une sorte de méridienne lorsque la table est repliée. Derrière le grand pare-brise monobloc, le poste de pilotage présente des contours particulièrement harmonieux. La sobriété y
est de mise, au même titre que la facilité d’utilisation. La position du pilote, qui ne peut barrer qu’assis, a été optimisée afin d’offrir une visibilité optimale lorsque la vedette est au planning. Notez également qu’une porte latérale, disponible en option, lui permet d’accéder en une seconde au passavant tribord. Celle-ci sera accessoirement bienvenue au moment de ventiler le bateau... Le modèle de notre essai était pourvu de la motorisation la plus puissante proposée par le chantier, à savoir deux Volvo D6 développant une puissance de 370 chevaux. Le choix des transmissions sterndrive a été imposé par la volonté de gagner un maximum de place, ce qui n’aurait pas été possible avec des IPS. En version standard, la C390 dissimule deux D4 de 300 chevaux chacun, une cavalerie lui permettant d’atteindre les 27 noeuds à plein régime. Avec les deux D6 en revanche, la vedette navigue à 34 noeuds en poussant les manettes de gaz à fond.
Un comportement en mer confortable
Compte tenu des conditions rencontrées lors de notre sortie depuis le port de Flensburg, au nord de l’Allemagne, le bateau s’est montré à son aise en croisière à la vitesse de 23 noeuds sur un petit clapot. Plus globalement, celui-ci se comporte parfaitement entre 20 et 24 noeuds. À ces allures, la consommation oscille entre 80 et 90 l/h et la vedette se pilote du bout des doigts dans un confort absolu. Un bon point supplémentaire pour cette vedette familiale aux aménagements astucieux en cabine comme sur le pont.