Marché français : peut mieux faire !
Economie Les Affaires maritimes ont enregistré une hausse de 3,4 % des ventes de bateaux en France. Un résultat correct mais à la traîne par rapport à l’ensemble du marché européen et américain.
Selon les données des Affaires maritimes, avec 9 224 nouvelles immatriculations de bateaux en France en 2018/2019, le secteur de la plaisance progresse de 3,4 % par rapport à l’exercice précédent. Une hausse correcte mais «plusterne
que celle du marché international» a admis Yves Lyon-Caen, le président de la Fédération des industries nautiques, lors de sa traditionnelle conférence de presse de rentrée. Comme c’est le cas depuis plusieurs années, les ventes de bateaux à moteur supportent cette croissance (+ 5%) tandis que celles de la voile stagnent (1 784 unités vendues contre 1 771 en 2018). La FIN note une forte accélération des ventes de bateaux hors-bord et une hausse moyenne de la puissance conjuguée à une taille d’unités toujours plus élevée .« L’ extension de l’ offre se fait surtout au profit des bateaux de 10/12 mètres motorisésenhors-bord, précise Lyon-Caen. Et cela au détriment des autres transmissions (Z-drive et ligne d’ arbre) qui perdent du terrain .» Parallèlement à ce constat en demiteinte, l’ évolution des ventes de l’ occasion bénéficie toujours de vents favorables. 46 262 bateaux moteur et voile confondus ont changé de main en 2019 contre 44 539 l’année précédente. Ces bons chiffres permettent d’établir aujourd’hui un ratio annuel pour la France d’un bateau neuf pour cinq bateaux d’occasion vendus. Si le marché de la plaisance dans l’Hexagone n’est pas vraiment flamboyant, la filière nautique a su trouver de nouveaux débouchés à l’étranger. L’essentiel de la commercialisation des bateaux made in Frances’ effectue aujourd’hui à l’ international .« Le taux d’ ex port s’ élève à 76,4% en 2018 contre 74,9% en 2016, déclare le président de la FIN. Clairement, la croissance du nautisme en France se construit grâce à nos exportations à l’ étranger .» La ré partition de cet aux d’export se fait pour moitié en Europe. L’autre moitié concerne le reste du monde avec une part largement majoritaire réalisée sur le continent nent nord-américain. Au niveau mondial, si les marchés allemands, espagnols, italiens et scancandinaves semblent les plus dynamiques actuellement, ceux de pays comme la Turquie et la Russie sont plutôt en berne. Ces bonnes perspectives au niveau mondial encouragent les chantiers français à recruter. «Leseffectifsont progressé de 3,6% cette année, affirme Lyon-Caen. Et 45%durecrutement sontdesCDI.» Selon les sources de la FIN, 70 % des entreprises du secteur souhaitent recruter de nouveaux techniciens à court terme. Du jamais vu.
Les ventes de l’occasion ont toujours le vent en poupe.