L’Italie, le pays des racers depuis 1929
L’Italie (avec l’Angleterre) reste l’un des derniers pays dans lequel certains sports, mécaniques ou non, soulèvent une réelle ferveur populaire, joyeuse, naturelle, vivace et intacte depuis de nombreuses décennies malgré les évolutions de la société. On pense à la course cycliste Milan-San Remo, aux Mille Milles automobiles ou à la Pavie-Venise motonautique sur le fleuve Pô. Partout, des foules bon enfant se massent sur les parcours pour voir et applaudir les champions. La « Pavie-Venise » a été fondée en 1929, fêtant cette année son 90 anniversaire. A partir de cette année-là, on peut dire que l’Italie s’est passionnée pour les courses de bateaux et cette passion n’est pas encore éteinte. Le pays semble avoir réuni tous les ingrédients nécessaires à cette union durable : un goût prononcé pour l’action, le bruit et la fureur des moteurs, une géographie favorable avec des lacs e merveilleux et des fleuves puissants, un savoir-faire et une tradition artisanale toujours disponible pour inventer, réparer et améliorer tous les objets mécaniques. C’est ainsi que des dizaines de chantiers comme Timossi, San Marco, Celli, Abbate, Molinari, Popoli, Luccini, Molivio et tant d’autres ont oeuvré à la vogue du racer trois points à moteur automobile in board, parvenant à son apogée dans les années 1960 et jusqu’à son remplacement technique par les catamarans hors-bord à la fin des années 1980. Dans le coeur des amateurs, rien ne remplacera le spectacle des racers lancés à près de 200 km/h dans le hurlement des moteurs et les gerbes d’écume.