Plan de pont et performances
L’accès au bateau se fait uniquement depuis la plage arrière qui est bien intégrée à la coque et non « rapportée » comme c’est souvent le cas désormais. La C46 fait le choix du bain de soleil surélevé renfermant une grande soute à annexe. Un système de rouleaux et de portique à bascule permet de mettre à l’eau assez facilement une annexe de 2,50 m de long avec son moteur. Le fond du coffre s’ouvre sur une salle moteur aux dimensions correctes, flanquée des deux réservoirs à carburant en inox et du générateur. L’agencement du pont est un peu particulier dans la mesure où l’escalier bâbord débouche directement sur le matelas du bain de soleil. Quoique assez encombré, le cockpit se révèle ergonomique avec un sofa joliment dessiné qui se love autour d’une table à double plateau en bois massif soutenu par une armature inox. En face, une cuisine d’angle avec plaque vitro et évier vient s’appuyer contre le dossier des fauteuils pilote. La méridienne face au poste de pilotage n’a pas pris une ride contrairement peut-être au traitement alambiqué du tableau de bord inspiré du monde automobile. La tendance est aujourd’hui au dépouillement. On fera avec. Déjà constatée lors de notre essai en 2007, l’inclinaison du pare-brise semble excessive et nuisible à la bonne visibilité du pilote. Pour une vedette de douze ans d’âge, l’habitacle reste d’actualité. La descente à quatre marches s’ouvre sur un carré avec table basse et sofas en cuir blanc dans sa version d’exposition. C’est la partie qui a peut-être le plus vieillie dans la mesure où elle prive le propriétaire d’une cabine supplémentaire. Car, en dépit de ses presque 15 m de long, la C46 ne compte que deux cabines avec chacune sa salle de bain. La mastercabin traversante est dans les standards d’aujourd’hui même si les déplacements sont rendus difficiles par des différences de hauteur de planchers. La cabine avant propose deux lits en ciseaux réunissables en un. Une première en 2007 maintes fois copiée depuis. Les salles de bain sont équipées de cabine de douche avec porte plexi semi-circulaire un peu old school. Côté transmission, la C46 hérite de deux Volvo D6 de 435 ch cou
plés en direct à des pods IPS Volvo. La transmission est alors incontournable ou presque, trois ans après la commercialisation des pods suédois. Le bateau en profite bien, filant à 31,5 noeuds à pleine vitesse. Il brûle seulement 110 l/h de carburant à 25 noeuds. C’est encore le temps où les vedettes ne sont pas frappées d’obésité due à une surcharge d’équipements. Difficile aujourd’hui d’afficher des rendements aussi bons. La C46 se pare de tous les outils de navigation contemporains : grand écran 12 pouces Raymarine, commandes électriques et joystick de manoeuvre parfois doublé d’un propulseur d’étrave.