Pershing 7X
Le constructeur italien écrit un nouveau chapitre de sa riche histoire avec ce concentré de technologie capable de naviguer à 50 noeuds. Une fois encore, Pershing place la barre très haut !
Et de quatre ! Après les 5X, 9X et 8X, par ordre chronologique d’apparition, Pershing a mis à l’eau l’année dernière le quatrième bateau de sa génération X. Présenté officiellement à l’occasion de l’édition 2020 du Boot de Düsseldorf, le 7X contribue donc à son tour au renouvellement du catalogue du chantier italien, en cochant toutes les cases des attributs communément attachés à la marque: design sportif de la poupe à la proue, utilisation de matériaux high-tech et performances de très haute volée. Une équation savante, fruit d’une collaboration entre le studio Fulvio de Simoni et le département d’ingénierie du groupe Ferretti. En termes de design, le 7X est un modèle d’aérodynamisme externe, sa silhouette paraissant s’effiler telle une goutte d’eau. Un exploit dû à ce hard-top d’une étonnante pureté, et dont la partie arrière repose sur des montants aux lignes sculpturales venant envelopper des passavants en coursive. Tout, à bord de ce modèle, semble d’ailleurs vouloir contribuer à cette insolente fluidité. Des garde-corps épousant les formes de la pointe avant au design profilé des ouvertures de bordé en passant par le biseautage du tableau arrière, le Pershing 7X ne cache rien de son programme entièrement tourné vers les navigations à pleine vitesse.
50 noeuds à plein régime
Ce type de projet nécessitant la plus grande légèreté possible, ce nouveau missile de croisière dispose d’une coque construite dans un sandwich carbone/vinylester et de superstructures en carbone/ époxy. Pour les mêmes raisons, le bateau est équipé de batteries au lithium et non au plomb, tandis que les portes et ouvertures extérieures sont cerclées d’aluminium. Le résultat donne un modèle affichant 21 mètres de longueur horstout mais ne dépassant pas 42 tonnes à pleine charge. Propulsé par deux V12 MAN développant chacun 1800 chevaux, le yacht est ainsi capable d’atteindre la barre symbolique des 50 noeuds à plein régime ! Essayé à l’automne dernier aux abords du port de La Spezia (Italie), à une centaine de kilomètres à l’est de Gênes, le 7X
n’a pas manqué de nous impressionner par son comportement sur un clapot formé. À l’instar du 8X, ce modèle est équipé de la dernière version du système EasySet mis au point par le constructeur en collaboration avec l’entreprise Top System. Offrant une parfaite interaction entre les moteurs, les systèmes d’automatisation et l’instrumentation du bord, cette technologie vient considérablement faciliter la tâche du pilote pour barrer avec précision ce yacht doté d’hélices de surface.
Une carène remarquable
Les experts peuvent néanmoins désactiver le mode automatique d’un simple clic pour retrouver le plaisir d’un pilotage manuel en jouant des manettes afin de régler l’angle d’attaque des hélices. Combiné au joystick une fois entré au port, le système EasySet offre en outre une excellente manoeuvrabilité en permettant de contrôler
indépendamment les deux hélices et le propulseur d’étrave. Lancé à plus de 40 noeuds, le bateau se montre parfaitement à son aise au moment d’entamer une rotation à 360°, la carène faisant preuve d’une accroche exemplaire. Sur une mer formée, les vibrations brillent par leur absence, tandis que le niveau sonore demeure tout à fait acceptable. Au niveau des aménagements, la plateforme arrière présente la particularité de déborder des deux côtés, à la façon de deux ailerons. Notez que le garage à annexe, situé sous le bain de soleil arrière, n’interfère pas avec celui-ci. Au mouillage, il est ainsi possible de sortir le Tender Williams 345 sans déloger les passagers tout occupés à leur séance de
bronzette. Mue électriquement, la table du salon de cockpit s’abaisse en un clic si l’on souhaite transformer la banquette en une grande méridienne. Et quand vient l’heure du déjeuner, on trouve tout le nécessaire à proximité: réfrigérateur, machine à glaçons, évier, barbecue sont répartis des deux côtés du cockpit.
Modernisme et clarté
Soulignons que le hard-top, qui offre déjà une belle protection, peut en outre être prolongé par un bimini. La plage avant se distingue par la présence d’un double bain de soleil modulable qui présente des dimensions pour le moins
spectaculaire. À l’intérieur du bateau, modernisme et clarté sont les maîtres mots. Dans la timonerie, qui affiche une hauteur sous barrots de 2 mètres, un immense espace dédié aux repas, équipé d’une banquette en L pouvant accueillir huit personnes, fait face à un long linéaire dissimulant un téléviseur escamotable.
Design et technologie
Comme souvent chez Pershing, le poste de pilotage présente un aspect résolument futuriste. En carbone, celui-ci dispose de deux écrans de 19 pouces. Bien installé dans l’un des deux fauteuils signés Poltrona Frau, le pilote bénéficie ainsi d’une visibilité sans entrave derrière le pare-brise monobloc. La présence d’un toit ouvrant en verre fumé facilite les possibilités d’aération. Concernant les aménagements du pont inférieur, le chantier laisse le choix entre des versions abritant deux ou trois cabines. Dans le premier cas, un salon de belles dimensions prend place au pied de la descente aux côtés de la cuisine, tandis que dans le second, une cabine dotée de lits jumeaux occupe la partie tribord. S’étalant sur toute la largeur du bateau, la mastercabin est équipée d’un véritable lit king size et d’impressionnantes ouvertures de bordé. Quelle que soit la version retenue, toutes les salles de bain disposent d’une grande douche séparée. Une cabine de marin, à laquelle on accède depuis le cockpit, est installée à l’arrière, juste devant la salle des machines. Volumineuse, celle-ci permet d’atteindre facilement et rapidement les moteurs et les éléments du panneau électrique de ce nouveau yacht, concentré de design et de technologie signé Pershing.