Rahmi M. Koç et la France

Passionné de véhicules anciens, cet industriel entretient un rapport particulier avec l’Hexagone.

Quelle est votre relation avec la France?

Une croisière le long de la Côte d’Azur est le rêve de tout navigateur. Je l’ai fait de nombreuses fois avec mes différents voiliers et le bateau à moteur d’un bon ami qui avait l’habitude d’accoster à Antibes. Traverser les îles depuis

Cannes est un vrai plaisir.

Pourquoi dit-on que vos marinas en Turquie ont un ADN français?

Dans les années 70, j’avais invité Pierre Canto, le fondateur de la Marina de Cannes, à venir sélectionner un endroit en Turquie pour m’aider à en construire une. Son choix s’est porté sur Marmaris, Kusadasi et Istinye, dans le Bosphore. Nous avons maintenant les Setur Marinas à Marmaris et Kusadasi, grâce à sa vision.

Passez-vous un peu de temps en France chaque année ?

Oui, je possède un château bicentenaire à Vers (30), où je séjourne trois semaines par an pour dénicher des antiquités et des objets de collection pour mes musées. Un jour, j’ai trouvé une vieille voiture à cheval et je l’ai achetée. J’ai demandé au vendeur s’il pouvait la livrer chez moi. Quelque temps après, alors que j’étais assis dans le jardin, les portes se sont ouvertes et il est entré avec un cheval tirant ma voiture… C’était drôle, même si la police lui a infligé une amende pour avoir endommagé l’asphalte.

Vous avez aussi la Légion d’honneur...

Un ancien ambassadeur français à Ankara était un ami. Un soir, j’évoquais avec lui les décorations que j’avais reçues en Allemagne, en Autriche, en Italie et au Royaume-Uni. Puis, je l’ai taquiné en lui disant qu’après tant d’années d’affaires dans l’Hexagone, je n’avais rien obtenu de la France… Cela l’a fait rire, mais il a porté mon cas devant le ministère et j’ai effectivement été médaillé de la Légion d’honneur en 2015.