Impôts locaux : le geste de Valls pour les retraités
Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé hier soir l’exonération juqu’en 2016 inclus du maintien de l’exonération des impôts locaux pour les retraités aux revenus modestes. « Fiscalité locale des retraités : nous maintiendrons l’exonération pour 2015 et 2016 ! #fiscalitéjuste », a posté le Premier ministre sur son compte Twitter, prolongeant ainsi d’un an la mesure annoncée par le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert. « Les personnes qui étaient exonérées jusquelà [...] continuent à bénéficier de cette exonération en 2015 », avait déclaré ce dernier au Journal du dimanche, dans le sillage de l’engagement de Manuel Valls, qui avait affirmé samedi vouloir « neutraliser l’impact » de la hausse des impôts locaux affectant certains retraités modestes, sur laquelle une centaine de députés socialistes avaient attiré son attention : « Fiscalité locale des retraités : notre engagement est simple, neutraliser l’impact d’une situation aussi brutale qu’injuste », avait-il tweeté.
Une situation « insupportable »
Christian Eckert avait aussitôt mis en musique cette promesse : « Les personnes concernées qui auraient déjà payé ces impôts en 2015 seront remboursées sans démarche particulière. [...] Nous voulons que les personnes qui étaient exonérées jusque-là et dont le revenu n’a pas augmenté continuent à bénéficier de cette exonération en 2015.
Nous allons préparer une disposition législative en ce sens. » Des précisions seront données dans la semaine, a-t-on appris auprès de Matignon. Les élus avaient attiré lundi dernier l’attention « sur l’explosion de la taxe foncière qui touche de nombreux citoyens retraités », une situation selon eux « insupportable » pour nombre d’entre eux. Ces retraités, « nombreux à toucher de petites retraites, souvent en dessous de 1 000 euros », ont découvert « qu’ils devraient désormais s’acquitter de la taxe foncière, dont ils étaient exonérés jusqu’à présent », les montants réclamés pouvant aller « de 500 à 1 000 euros ». Le problème qui se pose aujourd’hui est une conséquence de la suppression de la demi-part des veuves, votée en par la majorité précédente. Cette demi-part fiscale profitait auparavant aux parents isolés ou aux veufs et veuves ayant eu un enfant. La majorité précédente avait voté sa fin progressive, avec un avantage devant se réduire petit à petit, jusqu’à disparaître totalement en . Une fois au pouvoir, la gauche n’est pas revenue sur cette suppression. Le bénéfice n’a été maintenu que pour les personnes ayant élevé seules leurs enfants pendant au moins cinq ans. Selon Bercy, les effets de cette suppression ne se font sentir qu’aujourd’hui, en rendant les contribuables concernés « redevables de la taxe d’habitation et, pour ceux qui sont propriétaires, de la taxe foncière ». L’ex-urgentiste bayonnais Nicolas Bonnemaison, qui a tenté de se suicider samedi, une semaine après sa condamnation à de la prison avec sursis pour avoir donné la mort à une patiente, a ouvert les yeux hier et son pronostic vital n’est plus engagé. Hospitalisé à l’hôpital HautLévêque de Pessac dépendant du CHU de Bordeaux, il « répond à des ordres simples », a-t-on précisé de source médicale et dans son entourage. Mais malgré ces signes « encourageants », l’exurgentiste de 54 ans restait hier après-midi dans un état préoccupant, et il est « trop tôt pour se prononcer sur d’éventuelles séquelles », neurologiques notamment. Samedi, il avait été retrouvé inanimé dans son véhicule, sur la commune de Tosse (Landes), près de Dax, sur un chemin de terre en lisière de forêt, apparemment après avoir absorbé des médicaments et tenté de s’asphyxier par des gaz d’échappement détournés vers l’habitacle. À ses côtés, un texte a été retrouvé, a révélé hier SudOuest, expliquant les raisons de son geste, dans lequel «il se disait en substance éprouvé et fatigué de la vie », notamment après les épreuves judiciaires qu’il a endurées ces quatre dernières années. Il y confie également ne plus supporter l’image d’assassin que lui aurait donné le verdict de la cour d’appel.