Jean-Pierre Dick contraint à l’abandon
Hier midi, Jean-Pierre Dick et Fabien Delahaye ont informé la direction de course qu’ils étaient contraints d’abandonner la Transat Jacques Vabre. Vendredi dernier, le duo à bord de StMichel-Virbac avait constaté un problème structurel (lisses cassées) dans la soute à voiles. Suite à cette découverte, le duo a décidé de faire une escale technique dans l’Archipel de Madère. L’équipe technique, arrivée sur place, a inspecté le bateau. Les dommages à bord de StMichel-Virbac ne permettent pas de poursuivre la course. Le navigateur niçois, triple vainqueur de l’épreuve, revient sur ces derniers événements.
Pourquoi avez-vous pris la décision d’abandonner ?
Aujourd’hui, le bateau dans sa configuration actuelle, même quand il sera réparé, est trop fragile pour tenter une traversée de l’Atlantique, dans les grains que l’on pourrait rencontrer dans le Pot au Noir ou au niveau du cap Frio au Brésil. Encore heureux, là, pour le convoyage retour, on n’est pas trop loin de la maison.
Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Très déçu, frustré, bien sûr. On a pourtant fait le dos rond en essayant de préserver le bateau. Mais à a la dépression, ça n’a
e pas tenu. Il faut vite se projeter. On va rentrer, avec les architectes, dans un processus de renforcement. Certains aspects du bateau étaient trop légers. Quand on a découvert l’avarie, on n’a pas hésité une demiseconde. Il fallait s’arrêter. Comme pour un château de carte, cela aurait pu dégénérer. Si je veux gagner le Vendée globe l’an prochain, qui est l’objectif principal, il faut d’abord que je finisse la course.
La nouvelle génération de bateau ne semble pas à la fête dans cette Transat...
Ce sont des prototypes de course, il y a un compromis difficile à trouver entre vitesse, légèreté et fiabilité. StMichel Virbac a été mis à l’eau il y a un mois seulement. On savait qu’on avait beaucoup à apprendre avec cette nouvelle génération de bateau foiler. Les ordinateurs de calculs ne reproduisent pas tout ce qu’il se passe en mer.