Boulangers : le commerce de proximité touché en plein coeur
C’est le commerce de proximité par excellence. La « boulange » a été, comme près de entreprises du département, touchée en plein coeur. « Neuf sont dans une situation critique sur les impactées », détaille Claude Batel, président du syndicat des boulangers des Alpes-Maritimes. «Sur ces neuf, sept sont fermées depuis la catastrophe, deux on pu rouvrir mais fabriquent leur pain ailleurs. » Il y a une raison simple à cette accumulation de catastrophes dans ce secteur d’activité. Les laboratoires des boulangeries sont en effet très souvent situés en sous-sol. « Le matériel, les sols, les murs, tout a été dévasté. Quand vous avez , m d’eau dans le laboratoire, il faut tout refaire », confie Claude Batel. Les assurances sont souvent passées, les experts établissent actuellement leur chiffrage. « On attend le plus rapidement possible le montant des dédommagements qui vont revenir aux boulangeries, pour ensuite les accompagner. » À Biot, Philippe Brion, le boulanger, a vu François Hollande le premier jour, mais toujours pas les indemnisations. Le président de la République s’était longuement attardé dans son local dévasté. Philippe Brion risque de longs mois de fermeture. Pendant ce temps, aucun revenu, et des traites à payer. Fours, pétrins, chambre de fermentation, tout a été détruit. Certains de ses confrères ont eu plus de « chance », ils ont fermé seulement deux ou trois jours, voire une semaine. Ils ont pu faire le nettoyage et se remettre en route avec l’aide des assurances. Au syndicat, Claude Batel se bat. « On les aidera jusqu’au bout. La confédération nationale de la boulangerie a sollicité une aide de AGR La Mondiale. Jeudi, ils remettront un chèque de euros par boulangerie sinistrée. C’est déjà important pour eux. »