L’AS Cannes peut s’en mordre les doigts…
HANDBALL NATIONALE 2 FÉMININE (6e JOURNÉE)
Quand ça ne veut pas rigoler… Déjà battues de peu à Aix (seulement deux buts d’écart), il y a quinze jours, les Cannoises se sont à nouveau inclinées de justesse, samedi soir, cette fois dans la salle de Frontignan (26-27). Une défaite au goût d’autant plus amer pour leur entraîneur, Jean-Marie Leblond, qu’à ses yeux, jamais ses filles n’auraient dû la concéder. « On mène au score et on trouve le moyen de prendre deux buts dans la dernière minute, s’étrangle-t-il. Ce n’est pas rageant, c’est carrément impensable… »
Incapables de gérer jusqu’au bout
Mais ce qui lui reste le plus en travers de la gorge, c’est qu’en face, « il n’y avait rien, dit-il. À peine une demi-joueuse ». « Logiquement, si tu ambitionnes le haut de tableau, un match comme celui-là, contre un adversaire de ce niveau, tu te promènes, tu le gagnes de 6 ou 7 buts. Donc, ça veut dire qu’on n’a pas les moyens de viser plus haut que ça. Du coup, la saison risque d’être longue… En fait, toutes proportions gardées, on a vécu un peu ce qu’en volley, le Racing a vécu, à Belgrade, en Coupe d’Europe. Tu crois dur que ça va passer et, à la fin, c’est la catastrophe. Ça ne me rend pas vraiment optimiste… » Un brin dépité, Leblond sait qu’il va néanmoins devoir remotiver ses troupes, recadrer son collectif. « Le problème, glisse-til, et c’est récurrent, c’est que l’on n’arrive toujours pas à jouer 60 minutes au même niveau. C’est la même chose à chaque match. On est devant au score jusqu’à 5 minutes de la fin et puis, on craque. On n’est pas capables de tenir la distance. Mais c’est encore plus décevant lorsque cela arrive quand on joue contre personne, contre une équipe “en bois”. Au final, tu te demandes à quoi ça sert de s’entraîner… » L’AS Cannes ne s’était fixée, eu égard aux circonstances, aucun réel objectif en repartant en Nationale 2. Malgré tout, ce début de saison, avec des résultats en dents de scie, est loin d’être enthousiasmant. Sauf réaction des filles – et cela passe par une prise de conscience tant individuelle que collective – la saison, effectivement, risque d’être bien longue…