Un adjoint condamné pour exhibition sexuelle à Fayence À Cagnes, l’Université de la mer signe un accord avec la Chine
On pensait que le conseil municipal de Fayence (Var), hier soir, allait évoquer les turpitudes judiciaires, de Stéphane Robcis, adjoint aux finances. Il n’en a rien été et pas même l’opposition n’a évoqué l’affaire délicate qui le concerne puisque l’élu a été condamné pour exhibition sexuelle vis-à-vis d’enfants mineurs. Le maire, Jean-Luc Fabre, laissera donc au préfet le soin de le déchoir de son mandat, sans en avoir parlé au conseil, ce que l’on peut considérer comme un soutien, légitime ou non... Les faits se sont produits en début d’année, à Brovès-en-Seillans, lorsque M. Robcis a été surpris dans sa voiture en train de se livrer à des caresses solitaires, à la sortie du bus scolaire.
mois de prison
Le 16 octobre dernier, les représentants légaux de sept mineurs s’étaient constitués parties civiles, lors de l’audience à juge unique du tribunal correctionnel de Draguignan, présidée par Marie-Laure Arnouil. À l’issue des débats, Stéphane Robcis, collaborateur chez un administrateur judiciaire dracénois, a été condamné à 4 mois d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve, avec obligation de soins et trois ans d’inéligibilité. Sa demande de non-inscription au bulletin N° 2 du casier judiciaire a été rejetée. Les délais d’appel de ce jugement étant échus, il a pris un caractère définitif. Hier soir, l’assemblée édilitaire s’est déroulée de la façon la plus normale possible et chacun a été invité, à l’issue, à partager le pot de l’amitié. Un déroulé pour le moins surprenant en regard de cette affaire, certes de nature privée, mais qui engage l’image du conseil municipal. D’autant plus, et cela donne une dimension émotionnelle plus grande encore, que M. Robcis n’est autre que le fils de la première adjointe, Monique Christine, dont on imagine la détresse… Hier soir, le maire déclarait que son adjoint « avait fait le nécessaire », ce qui laisse à penser qu’il lui a, à tout le moins, rendu sa délégation. P. J. « Nous n’avons même pas la taille d’un crabe, mais plutôt celle d’une puce, alors que vous avez celle d’une baleine ». Vent dans les voiles, Mike Riddell n’était pas peu fier de l’accord de coopération qu’il vient de signer à Cagnes pour l’Université de la mer (UIM) avec une délégation venue de l’université de Guangdong, dans la région de Canton. Pourquoi une université chinoise qui compte plus d’étudiants que Cagnes n’a d’habitants (65 000 contre moins de 50000) a-t-elle choisi un partenariat avec une petite structure associative
(1) à l’autre bout de la planète ? L’Université de la mer cagnoise a beau se proclamer « internationale » depuis sa création en 1996, elle fait figure de plancton à côté de Zhanjiang, troisième ville de la province de Canton, une des régions économiques qui a le plus le vent en poupe dans l’Empire du milieu.
L’expérience des projets scientifiques
« Parce que notre savoir-faire les intéresse », répond Mike Riddell, président de l’UIM et ancien directeur de Marineland. Dans la corbeille de mariage, l’Université de la mer, fondée par feu le Pr Maurice Aubert et son épouse Jacqueline, tous deux directeurs de recherche à l’INSERM (2), apporte la formation qu’elle dispense chaque année à 200 personnels du yachting de luxe, une activité pour laquelle la Côte d’Azur est la première destination du monde. Mais aussi son expérience de pionnier des projets scientifiques collaboratifs. C’est elle qui a mené durant 18 ans Delphis, opération de comptage de cétacés, avec 300 bateaux volontaires et des filets de prélèvements de plancton qu’elle a fabriqués elle-même à partir d’objets usuels. Une expérience qu’elle compte rééditer pour l’identification des espèces nouvelles venues avec le changement climatique, mais cette fois en se servant aussi de smartphones. Conclusion de Mike Riddell : « Ce n’est pas parce qu’on a très peu d’argent qu’on ne peut rien faire ». Mais avec de grands partenaires, l’UIM en aura sans doute davantage !