Mathieu Kassovitz ? Ça tourne !
Attention, moteur, ça tourne ! Pour lui, le week-end dernier, du plateau de cinéma à celui du Castellet, il n’y avait qu’un pas. Lui ? Mathieu Kassovitz ! Si, si, deux jours durant, une star du septième art figurait bel et bien à l’affiche de la finale varoise des Rencontres Peugeot Sport 2015. Convié à vivre son baptême du feu en compétition dans le baquet d’une de 208 Racing Cup de 140 chevaux disputant la course relais de 6 heures, ultime temps fort du meeting, l’homme-orchestre des salles obscures - acteur, réalisateur, producteur - s’est volontiers glissé dans la peau d’un débutant. Un « rookie » presque comme les autres... « L’occasion s’est présentée grâce à Gil Maillet, un ami qui possède quelques connexions dans le milieu des sports mécaniques », explique l’invité-vedette dont l’expérience en la matière se limitait jusque-là à une participation au Rallye Monte-Carlo des énergies nouvelles (vainqueur de la catégorie électrique en 2009 à bord d’une Tesla Roadster). « Bon, il ne s’agit pas complètement d’un saut dans l’inconnu car j’ai déjà eu la chance de rouler plusieurs fois sur cette piste magnifique, notamment en moto avec Philippe Monneret. Même si je ne suis pas un grand connaisseur, j’adore regarder les courses à la télé : F1, MotoGP... Ça me fait vibrer, comme un match de boxe. D’ailleurs, dimanche prochain, je ne manquerai pas le dernier acte de la féroce lutte entre Valentino Rossi et Jorge Lorenzo. Le spectacle s’annonce grandiose. »
« Un vrai trac »
Au moment de prendre en main cette nouvelle partenaire frappée du numéro 208 pour tenter de flirter avec la limite dans la courbe de Signes et le double droite du Beausset, celui-ci reconnaît qu’il n’en menait pas large. Moins fanfaron que Nino Quincampois au guidon de sa « brêle » dans les rues du Montmartre d’Amélie Poulain... « Lors des premiers tours, ouais, il y a un vrai trac. D’autant que je suis entré direct dans le vif du sujet, samedi, mon emploi du temps m’ayant empêché
de participer aux essais libres programmés la veille. Heureusement, l’équipe du site Peugeot de Poissy en charge de la voiture avait préparé pour moi un briefing aux petits oignons. De quoi assimiler le mode d’emploi assez vite. Et puis, vous savez, la 208 RC est une bonne auto-école. Elle pardonne pas mal d’erreurs, un peu comme un kart. » Pendant ses deux relais, l’apprenti pilote aura tout de même visité le décor. Tête-à-queue sans tôle froissée. Ouf ! « Difficile de trouver le juste équilibre. Être ni trop lent, ni trop rapide, ni trop calme, ni trop excité... Le sport auto, en fait, c’est une
question de compromis. Pour se montrer performant, efficace, il faut du vécu, beaucoup de kilomètres, une pratique régulière, intensive... » Malgré une boîte de vitesses capricieuse, l’histoire s’est achevée sous le drapeau à damier, franchi de nuit. «Je suis prêt à remettre ça dès que possible ! » Et à incarner prochainement un as du volant sur grand écran, Mathieu ? «Ah, ça, non merci ! Faire semblant de conduire dans une voiture à l’arrêt, le temps de deux petits plans, et regarder un vrai pilote assurer le doublage, ça n’a aucun intérêt pour un comédien... »