Les faits : une opération de com’ de l’Elysée qui vire au fiasco
Jeudi octobre, François Hollande se rend à Vandoeuvrelès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour rencontrer une infirmière retraitée, Lucette Brochet. But de l’opération : une séquence médiatique montrant un chef de l’Etat proche des citoyens ordinaires, à l’écoute des gens, façon « présidence normale » du début du quinquennat. Voire qui rappelle la façon dont Valéry Giscard d’Estain et sa femme Anne-Aymone , dans les années , s’étaient invités chez des « Français ordinaires ». Photo (ci-dessous) diffusée sur Twitter à l’appui, par le responsable de la communication présidentielle, Gaspard Gantzer (). Seul hic : dimanche, BFMTV revient sur le sujet et interviewe Lucette Brochet. Et l’échange prétendûment spontané entre le président et la retraitée se révèle méticuleusement « cadré ». On apprend qu’une dame a été envoyée pour faire le ménage juste avant, que le café et les fleurs ont été amenés par la mairie... et, surtout, que deux jours auparavant, « des gens de l’Elysée » sont venus lui poser des questions et la dissuader d’aborder certains sujets : « J’avais une idée, c’était de dire que [François Hollande] s’occupait beaucoup des immigrés, mais pas des clochards qui viennent dans les rues. Mais ça, il ne fallait pas que je le dise », a confié la sexagénaire. Bref, des pratiques qui rappellent celles que la gauche reprochaient autrefois à Nicolas Sarkozy, et du pain bénit pour Les Républicains et le FN, qui se sont empressés de dénoncer une « ridicule mise en scène » et une « indigne manipulation », selon les mots du député azuréen Eric Ciotti. 1. Celui qu’on avait aperçu, omniprésent, dans le documentaire d’Yves Jeuland, Un temps de président, lundi 28 septembre sur France 3.