Le hameau de Carimaï accessible quelques heures
Les sinistrés de Carimaï peuvent depuis hier accéder au compte-gouttes à leur logement dévasté par les eaux afin de récupérer leurs affaires avec l’aide d’agents municipaux
C’est sous la pluie qu’une poignée de résidents du hameau de Carimaï a pu réintégrer hier matin les lieux ravagés par les flots le 3 octobre dernier. Le temps de récupérer quelques affaires, sous bonne escorte de policiers municipaux qui gardent l’endroit 24 h/24 depuis le déluge. « Nous les faisons entrer par petits groupes sur le site, de manière très encadrée car l’endroit n’est pas sécurisé », expliquait sur place Marie-Ange Barsac, chef de service de la police municipale du Cannet.
Maigre réconfort
Samedi, les résidents, relogés au camping Le Ranch, s’étaient rassemblés à l’entrée du hameau, lassés d’attendre des réponses (lire notre édition de dimanche). « Tout est à l’air libre depuis un mois. On veut juste récupérer le peu qu’il nous reste », argumentait une habitante en colère. Des revendications entendues puisque la Ville a mis à disposition des agents et des camionnettes afin de leur faciliter la tâche. Parallèlement, l’Office Public de l’Habitat a prêté des boxes à tous les sinistrés qui en ont fait la demande (lire ci-dessous). Un maigre réconfort pour les 35 familles dont l’avenir reste incertain. « Nous ne savons toujours pas si nous pourrons revenir habiter ici un jour, si l’endroit sera rasé et nos souvenirs avec… Les démarches avec les experts et les assurances ne font que commencer. Et puis, la plupart d’entre nous n’ont toujours pas trouvé solution pérenne de relogement… » témoignait un résident.