Trois nouveaux coups de feu à Saint-Laurent
Deux individus ont procédé à trois tirs d’intimidation, hier midi au Point-du-Jour, avant de frapper un troisième individu avec une barre de fer. Légèrement blessé, il s’est réfugié au commissariat
Pour la troisième fois en trois mois, après le 23 juillet et le 19 octobre (lire nos éditions), les balles ont sifflé hier midi dans le quartier du Pointdu-Jour. Deux individus extérieurs à la cité auraient dégainé un petit calibre pour intimider un jeune homme, lui aussi étranger au quartier, avant de le frapper à la tempe avec une barre de fer. La victime, mineure selon nos informations, a trouvé refuge à l’antenne de police située à l’entrée de la contre-allée GeorgesPompidou où il a été examiné par les sapeurs-pompiers. Toujours selon nos informations, la victime aurait été prise pour cible sans raison apparente.
Deux douilles introuvables
Alerté juste après les faits, vers 12 h 30, le maire de Saint-Laurent-du-Var, Joseph Segura, a immédiatement sollicité des renforts de police auprès du directeur départemental de la sécurité publique, Marcel Authier. Sur place, polices municipale et nationale ont rapidement dressé un périmètre de sécurité et protégé de la pluie un étui provenant d’un petit calibre, en attendant la police scientifique. Aucun impact de balle n’a été relevé sur les bâtiments ou véhicules stationnés aux alentours confirmant la thèse de tirs d’intimidation. Les deux autres douilles, introuvables, ont certainement été ramassées par les tireurs présumés. La vingtaine d’agents de police dépêchée sur site a pu opérer dans un environnement calme, les quelques jeunes discutant au pied des tours étant malheureusement habitués à cohabiter avec ceux qu’ils appellent les « bleus ». Des patrouilles ont ensuite arpenté le quartier dans l’espoir d’un flagrant délit pendant que les images d’une caméra de vidéo surveillance étaient disséquées. L’enquête a été confiée à la Sûreté départementale de Nice qui n’a pas souhaité faire de commentaires hier. Impossible de savoir si des interpellations ont eu lieu mais, selon quelques témoins, les faits n’auraient rien à voir avec les tentatives de règlements de compte des mois précédents.