Cinéma : gros succès pour Les Nouvelles aventures d’Aladin Rixe d’Échirolles : un procès à huis clos
La comédie Les Nouvelles aventures d’Aladin d’Arthur Benzaquen, avec la star des ados Kev Adams, est devenue le plus gros succès français de l’année au box office avec plus de , millions d’entrées, selon des chiffres de CBO Box Office. À l’issue du week-end de la Toussaint, où il a engrangé plus de entrées, ce film a été vu par , millions de personnes, ce qui en fait le premier film français de l’année en nombre d’entrées, selon les chiffres de CBO. Il devance « Les Profs », autre film avec Kev Adams sorti cet été, qui a réuni , millions de spectateurs. Le procès de la rixe mortelle d’Échirolles, en septembre 2012 près de Grenoble, se tiendra bien à huis clos, a ordonné la cour d’assises de l’Isère hier. « C’est la démission de l’État », fustigent les familles des victimes. Le huis clos est la règle à la cour d’assises des mineurs, devant laquelle se tient le procès, deux des douze accusés étant mineurs au moment des faits. La cour a justifié sa décision par les risques de « troubles graves à la sérénité des débats » en cas d’audience publique. La rixe qui a provoqué la mort de Kevin, étudiant en master de 21 ans, et Sofiane, éducateur de 22 ans, lynchés le 28 septembre 2012, « a opposé les habitants de deux quartiers dits sensibles de Grenoble et d’Échirolles », a rappelé le président JeanPierre Pradier. « Il ne peut être raisonnablement exclu (...) que des antagonismes, des actes de rancoeur, de violence et de vengeance réciproque (...) puissent être perpétrés à l’intérieur ou à l’extérieur » du palais de justice en cas de procès public, at-il ajouté. Le président a rappelé que le quartier de la Villeneuve de Grenoble, dont sont originaires la plupart des douze accusés, avait été le théâtre d’émeutes urbaines en juillet 2010. Il a aussi évoqué le procès d’une affaire de règlement de comptes, en mars, qui avait dû être reporté à quelques jours de la fin des débats dans un climat de tension extrême. « Un arrêt consternant » ,a fustigé Me Francis Szpiner, avocat des familles des victimes, en estimant que la cour pensait « que la République n’est pas capable de maintenir l’ordre public ». « Ça s’appelle la démission de l’État et la démission de la République. C’est un triste jour pour la justice », a poursuivi le ténor du barreau.