Une semaine inside
La JSSJB nous a ouvert les portes de la préparation du match le plus important de son histoire. Joies, peurs ou rires ont rythmé le quotidien du Petit Poucet
Stéphane Martino avait programmé deux entraînements pour lancer la semaine Coupe de France. Lundi et mardi, c’était donc 23 joueurs qui avaient rendez-vous pour débuter la préparation du 32e de finale contre Monaco. Une semaine propice aux choix pour le coach berlugan. Seuls 18 noms pouvaient figurer sur la feuille de match. Le couperet est tombé hier soir : Douala, Akakpo, Jemaguer (blessé), Vieira (suspendu) et Scheit sont assurés de ne pas jouer aujourd’hui. Et Martino a tenu à s’exprimer dès mardi sur le sujet. « Aux cinq que j’enverrai en tribune, ne m’en voulez pas. Je vous donnerai les explications après mon choix. » Une annonce réalisée hier après-midi, à l’arrivée des joueurs au Mont Leuze, sur les hauteurs de Villefranche, où les footballeurs ont pris leurs quartiers jusqu’à aujourd’hui. Avant ça, la semaine avait commencé par du physique, pour répondre aux efforts suscités par l’affrontement d’une équipe professionnelle et relancer les corps après une courte pause.
Prendre confiance dans la finition
« On a fait du physique mais on a aussi beaucoup touché le ballon. Des jeux en équipe étaient également au programme. Comme pour tous les joueurs, je n’ai pas de pression, juste de l’excitation. Ça fait un moment qu’on parle de ce match » , confesse alors Sébastien Gignoli, le meilleur buteur de son équipe. Mardi, après avoir laissé son préparateur physique, Fabien Lefaucheux, mener comme à son habitude l’échauffement, Stéphane Martino propose à ses hommes du travail devant le but. Le tacticien exhorte ses garçons « à trouer les gardiens ». Tahtouh, le buteur, et Blois, le dernier rempart, se chambrent. « Tu n’es même pas foutu de cadrer à six mètres », lance à son coéquipier le portier. Dans la foulée, la première mise en place de la semaine se dessine. Très vite, coach Martino sent le besoin d’intervenir et de recadrer. A ses yeux, ses hommes manquent de mordant. « Je ne vois pas de duels. On dirait une passe à dix. Vous ne vous rentrez pas dans la gueule ! » Un premier message avant d’inciter son collectif à rester humble. « Je sais que c’est inhabituel, les médias, le spectacle tout autour. Maintenant, on est avant tout des joueurs de foot. Il faut redescendre et se calmer. Peut-être moi le premier. » Le coach termine sa séance en indiquant aux siens qu’ils s’entraîneront sur la partie pelousée des installations du stade intercommunal le lendemain. Le but? Abandonner un temps les sensations du terrain synthétique pour se rapprocher des conditions de jeu du Louis-II.