Nice-Matin (Cannes)

Mansilha, coeur sur la main

FOOTBALL COUPE DE FRANCE (32es DE FINALE) - SAINT-JEAN/BEAULIEU - MONACO (AUJOURD’HUI À 18H) Quand les Monégasque­s n’ont que le football pour occupation, les Berlugans, eux, doivent composer avec une vie profession­nelle. A l’instar du latéral gauche de l

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sont alitées depuis plusieurs jours ou plusieurs mois. J’aide à la toilette avec les infirmière­s, à la surveillan­ce des patients qui sont parfois agités. On traite des cas variés. Dans ce métier, tu es obligé de te mettre certaines barrières. Si tu prends tous les problèmes des gens pour toi, tu n’avances pas. Grâce à ce boulot, je me dis que j’ai de la chance d’être sur mes deux jambes et qu’il faut profiter de la vie. »

« Quand je rentre le soir, je ne demande

pas mon reste »

Une profession fatigante, mais qui apporte un bien-être à Sébastien. « Tu ne peux pas faire ce travail juste parce que tu as besoin de bosser. Soit tu l’aimes, soit tu arrêtes. Il y a une superbe ambiance à la clinique. Quand je rentre le soir, après l’entraîneme­nt qui se termine à 22 h-22h15, je ne demande pas mon reste. Est-ce qu’il m’arrive des fois de ne pas avoir envie de m’entraîner? Oui. Maintenant, entre le foot et ma vie perso, je ne suis pas à plaindre. » Sa performanc­e en Coupe de France n’est pas passée inaperçue au sein de la clinique Tzanck. Rouchdi, l’un des collègues : « On a tous été surpris de le voir jouer à un tel niveau le petit jeune. Ça y est, il va devenir une star (rire). C’est sûr qu’on va aller le voir au Louis-II. Sébastien va marquer et Saint-Jean va gagner. Monaco c’est bof cette année. » De leur côté, Marie et Mélanie, deux autres de ses collègues du service réanimatio­n, sont heureuses pour un garçon « toujours de bonne humeur et qui se montre attentif envers les patients à qui il fait des blagues. » Elles essayeront de se libérer pour venir encourager leur ami. Un soutien qui pourrait permettre de faire tomber l’ASM. Alors que Sébastien, lui, dit ne pas rêver de Dirar ou Bernardo Silva, qu’il s’attend à voir débouler dans son couloir. « J’y pense mais j’essaie de ne pas faire le match avant de le jouer. C’est le meilleur moyen de passer à côté. Quand je vois les médias autour de nous, je me dis que ce n’est pas notre monde. On se demande ce qu’il se passe. Maintenant, le coach a tout fait pour ne pas qu’on s’enflamme. La montée en DH reste l’objectif. On a 1 ou 2 % de chance de passer. Dès lundi (lire demain), on sait qu’on devra tourner la page et revenir aux choses essentiell­es. »

 ??  ?? Un match contre Monaco, son quotidien à la clinique, et un mariage en juin avec sa compagne Déborah, l’année  de Sébastien Mansilha s’annonce riche. (Photo C.R.)
Un match contre Monaco, son quotidien à la clinique, et un mariage en juin avec sa compagne Déborah, l’année  de Sébastien Mansilha s’annonce riche. (Photo C.R.)

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