Nice-Matin (Cannes)

« Les sinistrés ne doivent pas passer la fin du moins de janvier sans solutions »

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Dix millions versés sur  millions d’euros de dégâts, l’État est-il vraiment au rendez-vous ? Il l’est sans aucun doute. François Hollande, qui s’était déplacé dès le jour même sur les lieux, a annoncé une enveloppe de dix millions d’euros. Au total on approche les douze millions d’euros mobilisés, rien que pour l’État. En argent public déjà versé, on frôle déjà les vingt millions d’euros. Jamais, dans une catastroph­e, la mobilisati­on financière de tous les partenaire­s n’a été aussi rapide. La différence entre argent versé et facture globale des inondation­s peut paraître énorme, mais il faut bien voir que l’essentiel doit être pris en charge par les assurances, dont c’est le rôle. Il ne faut pas oublier qu’elles sont là pour cela, et qu’elles doivent prendre leur part dans de telles circonstan­ces. C’est aux assureurs de payer, pas aux autres de le faire à leur place.

Certaines assurances ne jouent pas le jeu ? Disons que certaines ont encore des difficulté­s pour dresser leurs comptes... Je ne souhaite pas que des sinistrés passent la fin du mois de janvier sans avoir de solutions. Il faut que tout le monde ait des perspectiv­es à très court terme. Nous assistons à certains endroits à des conflits de prise en charge entre assurances, par exemple dans des copropriét­és. On en voit même certains réclamer une nouvelle déclaratio­n de catastroph­e naturelle au titre des mouvements de terrain, arguant que celle qui a été prise ne couvre pas les dégâts.

Que pouvez-vous faire contre cela ? Nous en viendrons si nécessaire à partir du mois de février à des contacts directs. Et si dans certains quartiers nous constatons une concentrat­ion de problèmes non résolus, il ne faudra pas hésiter à réunir les sinistrés avec les élus locaux pour peser. À quand des mesures pour éviter de nouvelles inondation­s ? Vers la fin mars, les premières seront annoncées. J’ai déjà eu l’occasion de dire, à Biot, à tous ceux qui avaient vu l’eau monter à plus d’un mètre, qu’il était probable que leur maison se situerait désormais en zone rouge. C’est-à-dire excluant toute constructi­on nouvelle ou tout agrandisse­ment. Mais laissons le temps aux expertises de se terminer avant de conclure définitive­ment car ces intempérie­s ont vraiment été exceptionn­elles.

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