Nice-Matin (Cannes)

Des répercussi­ons sur l’emploi

-

Plus le temps passe, plus le montant des dégâts se précise. Selon le sous-préfet de Grasse, Philippe Castanet, la facture globale des inondation­s d’octobre avoisine désormais les 800 millions d’euros. « Elle se décompose en 650 millions d’euros de dégâts aux particulie­rs ou aux entreprise­s, avant déduction de la vétusté, ainsi que de 130 millions d’euros de dégâts non assurables des collectivi­tés. Un montant auquel il faut ajouter les pertes d’exploitati­on des entreprise­s, qui pourraient monter à terme à 50 millions d’euros, peut-être plus, car nombre d’entre elles restent très diminuées ou inactives. On sera autour des 800 millions d’euros. »

 % concernent les habitation­s

Sur les 650 millions de dégâts des particulie­rs ou entreprise­s, 60 % concernent des habitation­s, 30 % des véhicules, 10 % des profession­nels. C’est un euphémisme

d’écrire que l’impact économique a été important. Près de 1 800 entreprise­s ont par ailleurs été sinistrées ce soirlà. Du boulanger jusqu’à Marineland, personne n’a été épargné. Rien que pour les communauté­s des Pays de

Lérins et la Casa, ce sont 700 entreprise­s pour la première, et 355 pour la seconde qui ont été touchées. Ces deux communauté­s d’agglo ont déjà versé, selon la préfecture, 680 000 euros, mais ce sont

bien plus qui ont été provisionn­és pour faire face. 156 entreprise­s ont demandé à bénéficier de l’aide de l’État au titre de l’activité partielle, pour 930 salariés : 3 millions d’euros ont été versés.

Nombre de sociétés ont dû fermer leurs portes provisoire­ment. Certaines n’ont toujours pas rouvert. Avec des conséquenc­es sur l’emploi. Selon Philippe Castanet, « 80 % de la hausse du chômage enregistré­e lors des derniers indicateur­s est imputable aux inondation­s ».

  salariés privés de travail

1000 procédures de chômage partiel ont été engagées, un millier de personnes n’ont pas été embauchées : « Ce sont ainsi près de 2000 salariés qui ne sont pas au travail dans les Alpes-Maritimes à cause des intempérie­s. » L’État avait promis une avance de dix millions d’euros. Sur douze collectivi­tés touchées, sept ont demandé un versement immédiat. « Il peut paraître surprenant que cinq n’aient pas fait cette demande, souligne Philippe Castanet. Nous sommes allées à leur rencontre. Il est vrai que dans le cadre de catastroph­es d’une telle ampleur, les travaux s’effectuent au fur et à mesure. Ce n’est pas une enveloppe à sortir d’un coup d’un seul. L’argent est mobilisé au fur et à mesure de la reconstruc­tion. »

 ?? (Photos Laurent Carré et Franz Chavaroche) ?? La Verrerie de Biot a pu reprendre une partie de sa production, il y a une semaine tout juste. Pour Marineland, ce ne sera qu’en mars. Mais l’inquiétude persiste pour les plus petites entreprise­s, très durement touchées.
(Photos Laurent Carré et Franz Chavaroche) La Verrerie de Biot a pu reprendre une partie de sa production, il y a une semaine tout juste. Pour Marineland, ce ne sera qu’en mars. Mais l’inquiétude persiste pour les plus petites entreprise­s, très durement touchées.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France