Rosella-Hightower : la passion à coeur et à corps
MOUGINS L’école supérieure de danse de Cannes-Mougins prépare quelque 200 jeunes à leur future carrière de danseurs. Objectif : l’excellence. Portraits de deux talents prometteurs
Depuis sa fondation en par Rosella Hightower, l’école supérieure de danse de CannesMougins est le vivier de talents, formés et accompagnés vers l’excellence. À l’instar des jeunes qui s’y préparent à une carrière de danseurs, Rita Spagnolo et Pierre Karbowiak rêvent d’intégrer une compagnie de ballet prestigieuse, une fois leur diplôme en poche (). Pour cela, ils sont prêts à sacrifier les amusements qui occupent souvent la jeunesse. Tous deux se consacrent corps et âme à leur passion. Le talent, ils le savent, n’est qu’un point de départ. C’est le travail, la persévérance et le courage qui le mènera jusqu’à leurs rêves. Portraits… (1) DNSP : Diplôme National Supérieur Professionnel. La polyvalence. C’est ce qui caractérise le mieux la danse et l’état d’esprit du jeune Pierre Karbowiak, originaire du Pas-de-Calais. Après des débuts à l’âge de 9 ans, le voilà à 18 ans, en dernière année à l’école de danse Rosella-Hightower. Son diplôme en poche, il va très bientôt se confronter à la vie professionnelle. « J’espère entrer dans une compagnie polyvalente. Je crois qu’il faut savoir aimer chaque style de danse et y trouver du plaisir. Passer d’un rêve à un autre. Passer de l’atmosphère lourde et pesante du Requiem de Mozart au rire et à la légèreté d’une pièce contemporaine sur l’adolescence… »
Une licence de droit par sécurité
Toutes choses qui poussent ce perfectionniste dans l’âme à mener une licence de droit en parallèle, après avoir réussi son bac ES avec
Pierre Karbowiak a participé en au prix de Lausanne, en Suisse.
plus de 20 de moyenne, « pour assurer mes arrières ». Ça ne lui rend pas la vie facile, il le reconnaît. Mais c’est un choix qu’il assume. « Je finis vers 20h30, et je commence à bûcher le droit.
C’est dur de tenir sur la distance. » Ses journées, il les passe au sein du Cannes Jeune Ballet, la junior compagnie qui intègre les élèves de dernière année à l’école Rosella-Hightower.
Le travail se concentre sur la préparation d’une chorégraphie Beatwin, imaginée par Julien Ficely, et sous la direction du maître de ballet, Jean-Christophe Maillot.
Se faire connaître et apprécier
« Les meilleurs moments, c’est quand on « file » le ballet en entier. C’est-à-dire, quand on le danse en totalité. Le reste du temps, on « nettoie » la chorégraphie, on revoit les détails ». Récemment, Pierre et le Cannes Jeune Ballet se trouvaient à Monaco pour un cours classique avec pour thème l’opus 40 de Frédéric Chopin. Il y a un mois, le chorégraphe contemporain Julien Ficely est venu prodiguer ses conseils pendant toute une semaine. L’année est, ainsi, jalonnée d’interactions : en Italie, à Avignon, les jeunes ont été momentanément intégrés aux travaux de ballets professionnels. « Ce sont des opportunités de nous faire connaître et apprécier, pour peutêtre une future embauche d’ici quelques mois ».