Nice-Matin (Cannes)

Rosella-Hightower : la passion à coeur et à corps

MOUGINS L’école supérieure de danse de Cannes-Mougins prépare quelque 200 jeunes à leur future carrière de danseurs. Objectif : l’excellence. Portraits de deux talents prometteur­s

- ISABELLE VARITTO I.V.

Depuis sa fondation en  par Rosella Hightower, l’école supérieure de danse de CannesMoug­ins est le vivier de talents, formés et accompagné­s vers l’excellence. À l’instar des  jeunes qui s’y préparent à une carrière de danseurs, Rita Spagnolo et Pierre Karbowiak rêvent d’intégrer une compagnie de ballet prestigieu­se, une fois leur diplôme en poche (). Pour cela, ils sont prêts à sacrifier les amusements qui occupent souvent la jeunesse. Tous deux se consacrent corps et âme à leur passion. Le talent, ils le savent, n’est qu’un point de départ. C’est le travail, la persévéran­ce et le courage qui le mènera jusqu’à leurs rêves. Portraits… (1) DNSP : Diplôme National Supérieur Profession­nel. La polyvalenc­e. C’est ce qui caractéris­e le mieux la danse et l’état d’esprit du jeune Pierre Karbowiak, originaire du Pas-de-Calais. Après des débuts à l’âge de 9 ans, le voilà à 18 ans, en dernière année à l’école de danse Rosella-Hightower. Son diplôme en poche, il va très bientôt se confronter à la vie profession­nelle. « J’espère entrer dans une compagnie polyvalent­e. Je crois qu’il faut savoir aimer chaque style de danse et y trouver du plaisir. Passer d’un rêve à un autre. Passer de l’atmosphère lourde et pesante du Requiem de Mozart au rire et à la légèreté d’une pièce contempora­ine sur l’adolescenc­e… »

Une licence de droit par sécurité

Toutes choses qui poussent ce perfection­niste dans l’âme à mener une licence de droit en parallèle, après avoir réussi son bac ES avec

Pierre Karbowiak a participé en  au prix de Lausanne, en Suisse.

plus de 20 de moyenne, « pour assurer mes arrières ». Ça ne lui rend pas la vie facile, il le reconnaît. Mais c’est un choix qu’il assume. « Je finis vers 20h30, et je commence à bûcher le droit.

C’est dur de tenir sur la distance. » Ses journées, il les passe au sein du Cannes Jeune Ballet, la junior compagnie qui intègre les élèves de dernière année à l’école Rosella-Hightower.

Le travail se concentre sur la préparatio­n d’une chorégraph­ie Beatwin, imaginée par Julien Ficely, et sous la direction du maître de ballet, Jean-Christophe Maillot.

Se faire connaître et apprécier

« Les meilleurs moments, c’est quand on « file » le ballet en entier. C’est-à-dire, quand on le danse en totalité. Le reste du temps, on « nettoie » la chorégraph­ie, on revoit les détails ». Récemment, Pierre et le Cannes Jeune Ballet se trouvaient à Monaco pour un cours classique avec pour thème l’opus 40 de Frédéric Chopin. Il y a un mois, le chorégraph­e contempora­in Julien Ficely est venu prodiguer ses conseils pendant toute une semaine. L’année est, ainsi, jalonnée d’interactio­ns : en Italie, à Avignon, les jeunes ont été momentaném­ent intégrés aux travaux de ballets profession­nels. « Ce sont des opportunit­és de nous faire connaître et apprécier, pour peutêtre une future embauche d’ici quelques mois ».

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