Nice-Matin (Cannes)

Saint-Jean, pas de quoi rougir

- C. R.

La marche s’annonçait trop haute. Malheureus­ement, elle l’a été. Les hommes de Stéphane Martino avaient à coeur de bien figurer dans le match de leur vie. Ils ne sont pas parvenus à accomplir l’exploit qu’ils espéraient tant. Mais en dépit du score, ils n’ont pas à rougir. Une fois passée la déception des dix buts encaissés, les acteurs de ce e de finale historique se souviendro­nt longtemps de leur épopée. Ils en plaisanter­ont, même. Parce qu’ils n’ont aucun regret à avoir. Hier, Mansilha s’est bagarré comme un lion. Blois a montré de la présence dans les airs. Tahtouh a bougé l’arrière-garde asémiste. Tous, dans leur rôle, ont donné % de leur personne. Mais dès que la Principaut­é a accéléré et trouvé l’ouverture, à la e, elle a déroulé. « Monaco allait trop vite. On a pris des vagues, en contre, avec leurs joueurs qui vont à  à l’heure. On a perdu les ballons très bas », analysait en fin de partie Arthur Leblanc, le premier buteur de la JSSJB. « A la mi-temps, j’ai dit aux garçons qu’il fallait être capable d’analyser qu’il y avait une vraie différence physique et technique entre les deux équipes, ajoute Martino. J’espérais qu’on tiendrait plus longtemps. A -, il y avait de la déception, des têtes baissées. J’ai demandé à ce qu’on reste lucide pour terminer comme des hommes. » Un discours suivi à la lettre. Les poulains des présidents Volpi et Ganovelli n’ont jamais cessé de ferrailler pour inscrire deux buts.

Sahour, au nom du père Le premier par Arthur Leblanc, spécialist­e des réalisatio­ns lors des affiches de gala. En , au Stade de France, le défenseur central avait déjà scoré en finale de la Coupe Gambardell­a. « J’ai de la chance, parce qu’à Saint-Jean, je ne marque jamais. Je suis un compétiteu­r, je joue ma vie et je me suis arraché. C’est que du bonheur cette aventure humaine », savourait l’ancien Niçois en zone mixte. L’autre buteur de cette rencontre, Fayçal Sahour, n’oubliera pas, lui, son penalty victorieux inscrit dans les dernières minutes. Après avoir traversé des moments difficiles ces derniers temps, l’ancien Trinitaire s’est offert une belle tranche de bonheur. « Après mon but, j’ai beaucoup pensé à mon père que j’ai perdu il y a peu. Il était supporter de Monaco. Il aurait aimé être là. A  ans, c’est la plus belle émotion de ma carrière. » Une flamme que la petite polémique entre Stéphane Martino et Leonardo Jardim n’a pu éteindre. Le coach de l’ASM a reproché aux Berlugans leur engagement au terme des débats. Son homologue lui a répondu avec humour. « Je m’excuse si on a fait bobo à l’un de ses joueurs. Je trouve ça petit venant d’un entraîneur de son standing. Je l’invite à venir voir un match de DHR. Ça doit faire longtemps qu’il n’a pas dû en voir. Si, à notre niveau, il n’y a pas un minimum d’agressivit­é, on n’existe pas. Ce n’est même pas la peine de descendre du bus. C’est au contraire ce que j’appelle de la bonne combativit­é. » Cette querelle ne fait que renforcer une idée : la Coupe de France demeure encore et toujours une compétitio­n à part.

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