Nice-Matin (Cannes)

Viol présumé diffusé sur les réseaux sociaux : deux hommes en garde à vue à Perpignan

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Deux jeunes hommes ont été placés en garde à vue à Perpignan pour la diffusion d’une vidéo de viol présumé, largement relayée sur les réseaux sociaux, entraînant l’ouverture d’enquêtes dans l’Essonne et les PyrénéesOr­ientales. La vidéo, probableme­nt tournée avec un smartphone, montre une relation sexuelle particuliè­rement brutale entre deux hommes et une femme. On y voit « des jeunes qui partent en scooter avec une fille dans une maison. Ils la font boire, ils la droguent et ils la violent », a expliqué une source judiciaire en Essonne. Les deux hommes identifiés sur la vidéo, âgés d’une vingtaine d’années, ont été interpellé­s, dimanche matin, au domicile de l’un d’eux à Perpignan, a indiqué le directeur départemen­tal de la sûreté publique des PyrénéesOr­ientales, Yannick Janas. Leur garde à vue a été prolongée hier, a-t-on appris auprès du procureur de la République Achille Kiriakides, qui tiendra une conférence de presse aujourd’hui à 11 h 30. Dans le même appartemen­t, leur victime présumée, âgée de 18 ans, a été retrouvée en état d’ivresse, quelques heures après l’agression présumée, selon le commissair­e Janas. La police de Perpignan, alertée par un internaute, a été chargée de deux enquêtes pour « diffusion d’images pornograph­iques sur internet et pour suspicion de viol aggravé », a ajouté M. Janas.

Ils se connaissai­ent

Celle d’Evry avait également reçu « un signalemen­t d’une personne qui a trouvé cette vidéo inacceptab­le ». Elle avait ouvert une enquête en flagrance, selon une source judiciaire. Le parquet d’Evry s’est dessaisi, hier matin, au profit de Perpignan. Le montage d’un peu moins de cinq minutes, diffusé sur Snapchat et relayé sur plusieurs réseaux sociaux comme Facebook, est accompagné de commentair­es écrits dégradants sur la jeune femme tout au long de la relation sexuelle. On y voit deux hommes en survêtemen­t, dont on n’aperçoit jamais le visage, boire du whisky et fumer des joints avec leur victime présumée, apathique, qui paraît droguée ou alcoolisée, a constaté un journalist­e de l’Agence France Presse. «On est sur fond d’alcool » , a insisté le directeur de la sûreté de Perpignan. « Il faut rester prudent », a ajouté le commissair­e, précisant détenir des « éléments » permettant de dire que, si la diffusion des images est répréhensi­ble, la relation sexuelle ne l’est pas forcément. Il faudra déterminer la part de contrainte de la relation sexuelle entre trois personnes majeures alcoolisée­s, a ajouté M. Janas. En outre, les deux hommes et la jeune femme se connaissai­ent au préalable. L’un des hommes était déjà connu des services de police pour des faits qui n’ont pas été révélés.

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