Quelle frustration !
A l’issue de la séance des tirs au but et après un match à rebondissements, l’OGC Nice a été sorti de la Coupe de France par le Stade Rennais dès son entrée en lice.
Ils sont maudits ! Après Guingamp en Coupe de la Ligue, les Niçois ont de nouveau pris la porte à l’issue de la séance des tirs au but. Une issue cruelle qui n’enlève rien à leur mérite, puisqu’ils sont revenus de nulle part au bout de la prolongation, à dix contre onze. En 2016, ils n’auront donc plus que le championnat à se mettre sous la dent. Au vu de ce qu’ils ont proposé hier soir contre Rennes et de l’incroyable état d’esprit qui anime ce groupe depuis l’été dernier, ils sont en droit d’espérer de grandes choses. Après les échecs de Wallyson, Honorat et Lloris, c’est Gelson - le dix-huitième tireur ! - qui a envoyé Rennes en seizièmes de finale, où il affrontera Bourg-enBresse (Ligue 2).
Ben Arfa était
bouillant !
Dans la lignée de ce qu’il a proposé lors de sa première partie de saison, le Gym a rapidement mis sa patte sur le match. Porté par un Ben Arfa en mode Playstation, il a mis beaucoup d’application dans la construction de ses actions et d’énergie à la récupération. Un cocktail qu’adore Claude Puel, lequel avait décidé de redessiner son équipe en losange, avec un duo d’attaque GermainMendy épaulé par Ben Arfa. Quelque peu émoussé en fin d’année dernière, ce dernier a rappelé combien il était un joueur à part. Sur plusieurs actions de classe, il a fait se soulever l’Allianz Riviera, comme sur ce slalom génial durant lequel il a effacé cinq Rennais avec une facilité déconcertante. On jouait alors la 77e minute et «HBA» avait été tout près de rafler le trophée du «but de l’année» dès sa première sortie en 2016. Seul le bout du pied d’Armand, après que Costil ait également mordu à une feinte de frappe géniale, est venu contrarier ce nouveau coup de génie. Avant cela, l’international avait été décisif en frappant le corner sur l’ouverture du score de Mendy, dont l’efficacité en Coupe (5 buts) est à saluer. Monstre de puissance, il a pilonné la défense rennaise qui a parfois tenu sur un fil.
Rouge sévère et but hors-jeu !
Or, à ne pas avoir su plier l’affaire, le Gym a laissé les Bretons en vie, lesquels ont pu compter sur un coup de pouce des arbitres pour égaliser. Tout d’abord, il y a eu l’expulsion de Koziello (73’) qui n’aurait jamais dû être averti en première période. Ensuite, il y a eu le but de Boga entaché d’une position de hors-jeu. Forcément, ça change la vie et la face d’un match que maîtrisaient les joueurs de Claude Puel. En faisant entrer le Colombien Quintero, dont on se demande encore pourquoi il ne joue pas plus souvent, Philippe Montanier a redonné des allures d’équipe de football à son groupe. Avec Quintero et Ben Arfa sur la pelouse, le spectacle est assuré. En prolongation, le Gym a souffert mais a pu compter sur le talent d’Hassen, impérial sur une frappe d’André (105’). Hélas, le gardien niçois ne pouvait rien sur la deuxième tentative d’André qui plaçait Rennes sur la voie royale. Mais c’était sans compter sur la générosité de Baysse qui allait chercher un penalty suite à un léger accrochage de Danzé, expulsé sur le coup. Sans forcer, Ben Arfa envoyait Nice aux tirs au but. Une séance qui, malheureusement, n’allait une fois encore pas sourire au Gym. Rageant !