Nice-Matin (Cannes)

Trois débutants à l’épreuve du toboggan

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Un, deux, trois, foncez! Hier, l’heure de se confronter au vertigineu­x toboggan monégasque en mode F1 a enfin sonné pour les trois nouveaux visages des Grand Prix 2016. Ils s’appellent Jolyon Palmer, Pascal Wehrlein et Rio Haryanto. Promus au sommet de la pyramide du sport auto en début de saison, ces jeunes loups en quête de reconnaiss­ance espèrent tous que la roulette du Casino tournera dans le bon sens ce week-end, histoire d’attirer quelques projecteur­s sur eux. Un an après le départ en fanfare de la comète Max Vestappen, 2e des essais libres 1 ici même derrière Lewis Hamilton, bien sûr, il ne fallait pas s’attendre à voir l’un ou l’autre crever l’écran d’emblée, compte tenu du potentiel de leurs montures respective­s, Renault et Manor.

« Le circuit le plus fou » Pour l’ancien troisième pilote Lotus titularisé par le Losange, l’objectif de la semaine coule de source: poursuivre la progressio­n amorcée en Espagne où celui-ci est parvenu pour la première fois à prendre le dessus sur Kevin Magnussen. «Question profil, Monaco se situe aux antipodes de Barcelone, confie-t-il. Cette piste m’a déjà souri par le passé en GP2 (deux victoires en 2012 et 2014, NDLR). Pour moi, c’est le plus grand défi de la F1, tout simplement parce qu’il s’agit du circuit le plus fou. J’apprécie son caractère unique.» Alors que le seul nouveau moteur Renault RE 16 disponible propulse la monoplace de son coéquipier danois, le fils de l’ancien pilote de F1 Jonathan Palmer s’est illustré hier matin en… claquant une bise virile au rail du virage du bureau de Tabac! Pas vraiment la meilleure manière d’entamer cette épreuve du feu. Côté Manor, comme d’habitude, il faut composer avec les moyens du bord. Contrairem­ent à son voisin de stand indonésien Rio Haryanto, pensionnai­re des GP2 Series de 2012 à 2015 – lui aussi parti dans le décor hier –, Pascal Wehrlein, passé par les cases F3 et DTM, plonge véritablem­ent dans l’inconnu sur les quais du port Hercule. Convié à piloter la W07 au récent test collectif de Barcelone, la semaine dernière, le jeune pilote d’essais (21 ans) de Mercedes a pu mesurer, 133 tours durant, l’écart entre le carrosse du tandem Rosberg-Hamilton et la « citrouille » du Petit Poucet du paddock à bord de laquelle il apprend ses gammes. Hier, celui-ci s’est classé en pâle position : 22e temps. Retour à l’ordinaire…

G. L.

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Jolyon Palmer Pascal Wehrlein Rio Haryanto

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