Hôtellerie: la flambée des prix en last minute
Sur les sites internet, les ultimes chambres disponibles dans les hôtels de la Principauté et des environs se négocient à taux maximum. Et la location chez des particuliers gagne du terrain
Il fut un temps où, pour le Grand Prix, les hôteliers de la Principauté imposaient aux clients un tarif et une réservation unique pour quatre nuits, du jeudi au dimanche. Une formule balayée par les années de crise et qui n’a plus cours aujourd’hui. Au contraire, la tendance du last minute se renforce. Et des clients qui se décident, au dernier moment, de venir passer le week-end pour suivre les F1 en Principauté. Exemple ? Pour ceux qui cherchent à réserver une chambre de deux personnes pour la nuit de samedi à dimanche, que reste-t-il sur le marché ? Hier midi, la plupart des hôtels de la Principauté affichaient complet. Il ne restait qu’une dizaine de chambres disponibles pour la nuit de samedi à dimanche sur le parc hôtelier. À des tarifs, forcement Grand Prix. Sur le site Booking, une chambre au Fairmont était proposée à 11 900 euros. Au Columbus, le tarif était fixé à 4 990 euros. Sur la plateforme concurrente, Expedia ,la recherche s’étend aux communes limitrophes.
Airbnb comme « bon plan » Comptez 800 euros pour une chambre samedi à l’hôtel Napoléon à La Turbie ; 2 500 euros à la Villa Azur de Cap-d’Ail sur la Moyenne corniche ; 3 710 euros pour les Monaco View Apartements à Beausoleil. Et 415 euros – le bon plan – pour s’installer à la résidence Pierre & Vacances de Roquebrune-Cap-Martin. Des tarifs conséquents, parfois 8 à 10 fois plus élevés qu’un tarif normal pour une nuit dans ces établissements. Pour ceux qui n’ont pas un ami à Monaco avec un canapé-lit pour samedi soir, la formule Airbnb semble la plus porteuse en Principauté. Hier, une vingtaine d’offres affichaient encore leurs disponibilités pour booker sa nuit de samedi à dimanche. Parmi lesquelles 698 euros le studio sur le boulevard Albert-Ier, d’où on peut même apercevoir le circuit. Autre offre : 2 000 euros la nuit pour un appart’ de quatre couchages pas loin du boulevard de Suisse. Ou encore entre 500 et 700 euros pour une chambre dans un appartement. Dans les transactions proposées par les particuliers, on trouvait aussi une maison privée sur le Rocher, avec trois chambres et une vue plongeante sur la piste depuis la rue des Remparts : 6 000 euros la nuit. Une somme certes conséquente, mais « accessible » par rapport à certaines offres hôtelières et qui peuvent séduire des clients avides de home sweet home. La tendance actuelle à l’international d’Airbnb de prendre le pas sur la puissance hôtelière, touchera-t-elle plus fortement le Grand Prix dans les prochaines années ? Peut-être…