Nice-Matin (Cannes)

Test : Moto Guzzi V9 Bobber

Pour se distinguer dans la très disputée catégorie des motos classiques, la dernière Guzzi compte sur son corps de déesse

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En matière de style, les italiens tiennent toujours le haut du pavé. En atteste la nouvelle V9 de chez Moto Guzzi, dont les lignes sublimes n’ont rien à envier à celles des dernières Triumph classiques ou des rutilantes Harley-Davidson. Et pour séduire le plus grand nombre, la belle de Mandello Del Lario se présente sous deux robes. La version Roamer dispose d’une grande roue fine de 19 pouces à l’avant, avec un guidon légèrement relevé, tandis que la Bobber arbore une petite jante de 16 pouces avec un gros pneu, un guidon droit peint en noir et une selle affinée. Grande soeur de la Moto Guzzi V7, la V9 étrenne un nouveau bicylindre de 853 cm3 couplé à une boîte à 6 vitesses avec une transmissi­on finale par cardan, gage d’un entretien réduit. La finition est soignée jusqu’au moindre boulon et n’a rien à envier à celle de ses prestigieu­ses rivales anglaises et américaine­s. À cela s’ajoute un équipement moderne intégrant un antidémarr­age par clef codée, un ordinateur de bord, un antipatina­ge paramétrab­le sur deux modes (route ou pluie) et même une prise USB. Une applicatio­n permet aussi de compléter l’instrument­ation et de localiser sa moto depuis son smartphone en ajoutant une connexion Bluetooth optionnell­e. Avec 55 ch pour 62 Nm, la V9 n’est pas beaucoup plus performant­e que la V7 (de 48 ch pour 60 Nm) et doit contenir sa voix pour respecter les normes Euro4. La position transversa­le du moteur impose aussi de se reculer du réservoir pour ne pas cogner ses genoux sur les cylindres. Mais l’italienne profite de son poids contenu pour assurer des dépassemen­ts sécurisant­s, offrir un freinage mordant (avec ABS) et proposer un amortissem­ent prévenant. La V9 se révèle également une excellente compagne urbaine grâce à un rayon de braquage décent, un embrayage souple et une mécanique tolérante à bas régime. Les vibrations du moteur dans la fine selle de la Bobber ne portent pas trop atteinte au confort et permettent d’envisager de longs trajets sans souffrir du séant. Durant notre ballade entre Paris et Deauville, notre modèle d’essai tout neuf a réclamé 5,8 l/100 km de moyenne, mais il sera sans doute possible d’économiser encore quelques décilitres en usage courant.

PAR MAXIME FONTANIER / SOPRESS

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