USA : Trump décroche l’investiture républicaine
Malgré ses frasques hors normes, l’homme d’affaires républicain Donald Trump a franchi un cap historique, hier, en atteignant la majorité de délégués requise pour l’investiture automatique du parti à la présidentielle de novembre, succédant au mormon Mitt Romney (2012) et au vétéran du Vietnam John McCain (2008). Donald Trump a revendiqué avoir « passé la barre » lors d’une conférence de presse à Bismarck, dans le Dakota du Nord (nord), où il devait prononcer un discours sur l’énergie lors d’une conférence sur le pétrole, l’une de ses rares allocutions thématiques. Symbolisant l’unité recherchée du parti républicain, une quinzaine de membres de la délégation du Dakota du Nord se trouvait aux côtés de Donald Trump -dont plusieurs ex-partisans de Ted Cruz. Après une extraordinaire campagne de moins d’un an, le quasi-néophyte de la politique a surmonté la concurrence de pas moins de 16 autres candidats aux primaires, dont une nouvelle génération de républicains comme Ted Cruz et Marco Rubio qui ont mordu la poussière face au milliardaire de 69 ans. Sans concurrence depuis trois semaines, Donald Trump était de facto devenu le candidat officieux du parti pour la Maison-Blanche, mais il n’avait pas encore atteint techniquement le nombre de délégués lui garantissant la victoire. Les chaînes CNN et ABC, ainsi que l’agence de presse Associated Press, avaient affirmé plus tôt que l’affaire était désormais dans le sac. Elles ont chacune publié jeudi un nouveau décompte du nombre de délégués obtenus au fil des primaires, ou s’étant engagés à voter pour lui à la convention d’investiture de Cleveland (Ohio, nord), du 18 au 21 juillet. Il a désormais dépassé la barre des 1 237 délégués, une majorité qu’il était de toute façon assuré d’atteindre le 7 juin, lors de la dernière journée de primaires républicaines dans plusieurs Etats dont la Californie. Le parti républicain ne centralise pas de façon officielle le nombre de délégués obtenus par les candidats, et les médias américains procèdent à leurs propres estimations, ce qui conduit à de légères différences. Selon l’agence de presse américaine AP, Donald Trump pouvait compter sur 1 238 délégués, tandis que CNN lui en attribuait au moins 1 237.