Hépatite C : dépister, traiter, éradiquer
« Le traitement universel de l’hépatite C devient une réalité et on s’en réjouit. » Le Dr Denis Ouzan,p résident du réseau ville hôpital hépatite C (1), ne cache passa joie, depuisl’ annonce, cette semaine, par Marisol Touraine, ministre de la Santé, d’un accès désormais universel aux traitements innovants contre l’hépatite C. « Le progrès thérapeutique permet aujourd’hui de guérir l’hépatite C. Depuis deux ans et demi, nous avons ainsi traité 30000 patients, les plus graves… Mais il était impossible d’ envisager que ces traitements ne bénéficient pas à l’ensemble des malades. Nous sommes heureux qu’une décision, en ce sens, ait été prise. Et nous saurons, nous professionnels, aux côtés des associations de patients, être attentifs à ce que cette décision soit appliquée comme cela a été annoncé, d’ici à la fin de l’année. » Rappelons que le prix très élevé de ces molécules antivirales avait conduit les instances sanitaires à « trier parmi les malades », suscitant une vive polémique.
Au moins une fois « Dépister, traiter et éradiquer, c’est notre objectif, et nous nous en approchons aujourd’hui, grâce aux nouveaux médicaments qui permettent d’envisager la guérison de tous les malades, », insiste le Dr Ouzan.M ais il rappelle aussitôt que cette infection longtemps silencieuse ne pourra être éradiquée, tant que tous les patients (500000 en France) n’auront pas été dépistés. Plus encore que dans le passé, « le dépistage de tous les malades qui s’ignorent est un enjeu majeur permettant d’espérer d’ici à 5 ans la fin de l’épidémie hépatite C. » Des mesures allant dans le même sens vont être rapidement prises, comme l’autorisation des tests de dépistage rapide (TROD) du virus de l’hépatite C. Tout est donc réuni. Il ne reste plus qu’une action à entreprendre. « Se faire dépister au moins une fois! »