L’ostéopathie au secours des maux de tête
Migraines, céphalées, il existe une grande variété de maux qui ont tous en commun de gâcher le quotidien. Souvent, une manipulation précise et douce permet de les soulager
Les patients viennent souvent me voir en dernière intention. Ils ont déjà vu des médecins, des spécialistes mais ne parviennent pas à soulager leurs maux de tête. » Guy Salat est ostéopathe exclusif. Ancien kinésithérapeute, spécialiste de la prise en charge du sportif, il reçoit de nombreux « migraineux » désespérés. Car il ne faut pas se méprendre : beaucoup de gens parlent de migraines pour évoquer des céphalées. Au professionnel d’établir un diagnostic après un entretien. De là, découlera la prise en charge idoine. « L’ostéopathie peut améliorer les migraines cervicales communes. On obtient des résultats même chez des gens très arthrosiques. Pour cela, on utilise des techniques douces, la NOA – normalisation ostéo-articulaire – dans le respect de la physiologie des courbures. On travaille en « touches de piano » sur les cervicales pour finir au niveau crânien où se trouvent les muscles masticateurs, sans manoeuvre forcée. » La seule intervention de l’ostéopathe ne suffit pas. Guy Salat insiste sur le fait qu’« en premier lieu, c’est vers son généraliste qu’il faut se tourner. Les maux de tête peuvent avoir une multitude de causes. Il est nécessaire qu’un médecin examine le patient, qu’éventuellement ait été réalisé un scanner cérébral. » Le praticien collabore avec les autres professionnels de santé, gynécologues , gastro-entérologues, stomatologues, etc. Parfois, ce sont des caries cachées qui déclenchent des névralgies. Le lien entre ces douleurs et l’ostéopathie est clair : dès lors que la posture est modifiée, le dos et les cervicales souffrent à leur tour. L’ostéopathie vient en complément de la prise en charge de maladies qui mettent le dos et les cervicales à rude épreuve. (Photo Ax.T.)
Reflux gastro-oesophagien, hernies hiatales...
Les migraines dites en casques d’origine mécanique peuvent être liées à l’arthrose, à un traumatisme sportif, au fléau cervical (le « coup du lapin »). Mais d’autres pathologies peuvent aussi provoquer de mauvaises attitudes posturales qui engendreront des maux de têtes : cela va d’un problème de reflux gastro-oesophagien à des hernies hiatales. « C’est la raison pour laquelle la consultation chez un médecin est impérative car il faut traiter ces maladies. »
Dans le même ordre d’idée, les femmes sont très sujettes aux maux de tête car ils sont liés aux variations hormonales : dans la période prémenstruelle ou encore lors de la ménopause. Cette fois, c’est auprès d’un gynécologue qu’il faut prendre conseil. Les bénéfices de l’ostéopathie sont quasiment immédiats. « En principe, le patient doit ressentir une amélioration dès la première séance. Sinon, cela signifie que le problème est ailleurs. En principe, deux à trois séances maximum sont suffisantes. Pour savoir si l’ostéopathie est efficace, il faut observer trois
paramètres : l’intensité, la durée de la crise migraineuse, la fréquence. S’ils diminuent, c’est qu’on est sur la bonne voie », note Guy Salat.
Les enfants aussi Pour autant, rien n’est jamais acquis. Les mauvaises attitudes à son poste de travail, les faux mouvements, les sollicitations trop importantes ont un effet délétère sur la posture qui va engendrer le retour des maux de tête. Retour donc à la case manipulation adaptée. Les enfants peuvent aussi être concernés par les maux de tête. « Surtout en été car ils pratiquent des activités Animationmusicaleet poétiquepourlespatientset visiteurs. Migraine, céphalée, il existe plusieurs types de maux de tête. L’International Headache Society (IHS) a dressé en une classification des céphalées et algies faciales en fonction de critères diagnostics précis. La migraine est ainsi l’une des treize variétés de céphalées. L’IHS a également mis en lumière la nécessité d’envisager leur prise en charge via une approche multidisciplinaire. Ophtalmologie, neurologie, gynécologie, ORL ont des intérêts croisés. La consultation chez l’ostéopathe ne doit donc pas être isolée. Ce dernier pourra, le cas échéant et après un entretien poussé, orienter le patient vers le spécialiste concerné.
telles que le trampoline ou les bouées tractées sur l’eau, une catastrophe pour le dos! », souligne Guy Salat. S’il faut faire attention aux bambins, les adultes doivent eux aussi être vigilants, notamment pour les personnes qui travaillent derrière un poste d’ordinateur. Les jambes croisées peuvent ainsi être source de déséquilibres et donc engendrer des maux de tête. Le moindre grain de sable peut bloquer l’engrenage. Donc même si une seule consultation peut suffire à « rendre moins tordu » et donc à résoudre ces céphalées, les douleurs peuvent revenir au bout de quelques mois à force de solliciter le dos et les cervicales.
AXELLE TRUQUET atruquet@nicematin.fr