Nice-Matin (Cannes)

Monaco n’a plus le choix

Battue à Villeurban­ne (65-58), l’ASM peut être éliminée dimanche en cas de nouvelle défaite

- BASTIEN GIFFON

Les deux premiers matchs de cette demifinale avaient été des batailles, le troisième, hier soir, n’a pas dérogé à la règle. Et l’AS Monaco Basket, qu’Amara SY avait luimême qualifiée de « miraculée » après sa victoire aux forceps mardi soir à la salle Gaston Médecin, a cette fois-ci cédé dans les derniers instants, n’inscrivant pas le moindre point dans les trois dernières minutes. Il faut dire qu’en face, les joueurs de JD Jackson, poussés par une Astroballe qui n’avait plus connu les joies d’une série en cinq manches depuis vingt ans, ont encore monté d’un cran leur défense, meilleure de Pro A en saison régulière, et qui avait déjà terribleme­nt gêné Monaco lors des deux premières manches. Dans cette même salle, dès demain soir, Zvezdan Mitrovic et ses troupes seront dos au mur.

Shuler passe à côté Avec Darrel Mitchell dans son roster, préféré, comme lors de la victoire monégasque dans le match 2, au massif pivot ukrainien Kyrylo Fesenko, la « Roca Team » a pourtant bien démarré. Pour la première fois dans cette série, l’AS Monaco, malgré l’absence de Ouattara (déchirure) a pris les devants au score, s’appuyant sur la réussite extérieure de Sergii Gladyr, a priori pas refroidi par le voyage vers Villeurban­ne (7-12, 6e). L’ASVEL gênait toujours autant l’attaque de Monaco, mais elle ne pouvait ce coup-ci pas compter sur son adresse extérieure. Tant et si bien que les joueurs de la Principaut­é passaient un 11-0 pour débuter le deuxième quarttemps (17-24), et ce, avec Adrian Uter et Sergii Gladyr laissés sur le terrain malgré leurs deux fautes personnell­es. La suite ? Un chassé-croisé permanent, malgré par la maladresse des deux camps, des « stops » défensifs en chaîne pour autant de belles perdues. Et surtout, des coups de sifflet dans tous les sens. Le trio arbitral, bien décidé à ne pas laisser les deux équipes s’expliquer, nous offrait un match à rallonge, que personne ne parvenait à faire basculer. Monaco, en s’appuyant sur la grosse présence de Uter dans la peinture, mais ne pouvant compter sur son pistolero Jamal Shuler, dans un jour sans (2/11 aux tirs), s’était remis d’un coup de mou en milieu de troisième quart-temps (44-37) et croyait tenir le bon bout à trois minutes de la fin, à la suite d’un panier extérieur de Darrel Mitchell (57-58). Mais l’ASM a raté sa fin de match, coinçant de nouveau en attaque, et un dernier panier de Casper Ware, son seul du match, l’a mise définitive­ment à terre.

 ??  ?? David Lighty s’infiltre entre Amara Sy, Aaron Cel et DJ Cooper : l’ailier villeurban­nais a permis à l’ASVEL de faire la différence sur la fin de match. (Photos PQR/Le Progrès)
David Lighty s’infiltre entre Amara Sy, Aaron Cel et DJ Cooper : l’ailier villeurban­nais a permis à l’ASVEL de faire la différence sur la fin de match. (Photos PQR/Le Progrès)

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