Les Aigles en Magnus !
Battu lors d’un barrage d’accession à l’élite en avril, Nice a été repêché administrativement hier par la fédération. Le NHCA évoluera au plus haut niveau français pour la première fois de son histoire
Les messages de félicitations ne cessent de pleuvoir sur le Facebook des Aigles. Ils viennent d’Epinal, Amiens, Gap ou Mulhouse. Anciensoufutursadversaires se réjouissent de l’arrivée du Nice Hockey dans l’élite hexagonale. Parce que cette accession, la première dans l’histoire du club sudiste, est méritée. Surtout qu’elle aurait dû se dessiner grâce au titre de champion de France de D1 glané en mars par la troupe de Stan Sutor. Rang qui offre, habituellement, un accessit pour le top niveau à son vainqueur. Sauf qu’un barrage de promotion exceptionnel avait été imaginé cette année, en raison de la refonte de la Magnus de 14 à 12 clubs. Une double confrontation perdue devant Morzine-Avoriaz début avril (2-4, 5-4), qui privait Macon & co d’une place dans le gratin français. Heureusement, pour le président Ropart le salut est venu d’un repêchage administratif, rendu possible grâce à la fusion des deux escouades haut-savoyardes de l’élite, Morzine-Avoriaz et Chamonix.
Ropart : « Du mal à réaliser » La fédération a entériné hier la promotion de Nice, à la suite d’un long feuilleton et d’une étude approfondie du dossier azuréen. La FFHG a finalement mis en ligne un communiqué à 14h27 pour officialiser la nouvelle et délivrer tout un club. Nice évoluera bien dans la cour des grands « sous réserve de la confirmation de certaines conditions qui feront l’objet d’une prochaine réunion entre les dirigeants du club et les représentants de la FFHG », précise le communiqué. Une réserve à l’accent de simple formalité pour le président Ropart. « Luc Tardif, le président de la fédé, souhaite rencontrer le maire pour évoquer l’avenir avec lui. Le passage en société professionnelle (SASP d’ici un an), le projet de la nouvelle patinoire et l’organisation des déplacements avec la nécessité d’embaucher un responsable matériel. Parce que le but n’est pas de faire le yo-yo mais de rester à ce niveau. On s’était donné la Magnus pour but, on y est arrivé. J’ai dû mal à réaliser. Je crois que je réaliserai au coup d’envoi du premier match. » Leclubestdéjàentraind’oeuvrer au recrutement d’un chargé de développement et varediscuteraveclesjoueurs conservés lors de l’intersaison. « On va renégocier avec eux pour que leurs emplois du temps de semi-pros puissent se rapprocher de ceux de vrais pros », ajoute Ropart.
Sutor : « Ce ne sera pas la révolution » « Je suis fier, argue de son côté Stan Sutor. C’est une suite naturelle pour le club. Il va falloir accumuler de l’expérience, comme on l’a fait en D1. Ona terminé 9e puis 6e avant de monter. Il faudra se sauver et apprendre. Ce ne sera pas la révolution. Il est important de donner leur chance aux garçons qui ont fait monter l’équipe. Les Tchèques et les Slovaques ont tous connu l’élite chez eux. Je pense qu’ils ont le niveau, comme les Français. Aurélien (Macon) ,lui,va découvrir, mais il s’habituera. On va jouer avec quatre lignes équilibrées. Après Biscard (lire ci-contre), je pense qu’il y aura encore trois arrivées. Quatre, cinq ou six si des joueurs partent. Les Français du banc? Je n’écarte personne. On va discuter avec eux. On aura besoin de 11 joueurs français sur chaque feuille de match. »
CHRISTOPHER ROUX Après Pierrick Hoehé, défenseur arrivé de Strasbourg, les Aigles poursuivent leur marché en Magnus. Hier, Stan Sutor a confirmé la signature de Patxi Biscard. L’attaquant de ans, né à Wasquehal, débarque en provenance de Chamonix. En Haute-Savoie, il reste sur une saison à points en matches. « On a besoin de joueurs capables d’amener du trafic devant et derrière la cage, assure Stan Sutor. On est pas mal chargé côté droit donc il jouera ailier gauche. » C.R.