Marina Kaye : « Je suis sortie de mon marasme »
Marina Kaye n’en finit plus de tourner. À seulement 18 ans, la petite Marseillaise est partout. De toutes les scènes, de tous les festivals. Vendredi 3 juin, elle sera à l’Opéra Garnier de Monaco. Le 6 juin, elle partagera l’affiche – avec Synapson, Selah Sue et Julian Perretta, entre autres – du grand concert gratuit organisé par Kiss FM au théâtre de la Mer à Golfe Juan. Le 17 juillet, elle passera par Les Soirées de la Citadelle à Saint-Tropez. Exit l’étiquette La France a un incroyable talent, émission qui l’a révélée en 2011, maintenant la demoiselle chante aux États-Unis et inspire Sia… C’est en effet la machine à tubes australienne qui a écrit Freeze You Out, le dernier single de la jolie Frenchie. Mais alors, qu’est-ce qui fait tourner Marina ?
Votre premier album a eu un an en mai, qu’est ce que vous retiendrez de cette année ? J’ai eu la chance de rencontrer énormément de gens, je suis partie en tournée en novembre et en avril… Ça a été une année fatigante mais très riche. Je suis très fière du résultat. Le deuxième disque est déjà en préparation? Pas exactement. Pour l’instant, j’ai trois, quatre chansons. Je vais m’y mettre d’ici peu.
Vous avez envie de faire évoluer votre musique? Ce sera toujours des chansons à voix. Pas nécessairement que de la pop. Ce sera moi. Il y aura une évolution dans le sens où à l’époque où j’ai écrit le premier, je n’allais pas bien du tout et qu’aujourd’hui, je vais très bien! Il y a eu une prise en main, des belles rencontres et je fais ce qui me plaît. Je suis sortie de mon marasme.
Sia vous a écrit une chanson, y aura-t-il d’autres collaborations? Je ne sais pas encore. Sia, c’était vraiment inattendu. L’album était quasiment fini et la chanson est arrivée, c’était fou!
Vous aimeriez travailler avec des artistes en particulier? Je n’espère jamais. Si quelque chose doit se faire c’est tant mieux. Mais j’ai l’impression que je me suffis à moi-même pour l’instant.
C’est facile de garder la tête froide quand tout ça arrive à ans? C’est comme dans tous les métiers, il y a des bons et des mauvais côtés, des gens biens et des malhonnêtes. Il faut savoir balayer et se concentrer sur le boulot. À partir du moment où on ne fait pas trop attention à ce qu’il se passe autour, ça va.
Vous avez fait des dates aux États-Unis, vous voulez vous exporter? C’était autour d’un festival qui s’appelle South by Southwest à Austin, au Texas. J’ai pu y faire quatre dates. Puis une à New York, une à Los Angeles et deux au Canada. Mon album a été créé dans ces pays-là, aucun Français hormis moi n’est intervenu! C’est mon ambiance. M’exporter? Si ça arrive, tant mieux. Si non, tant pis.
Vous semblez garder toujours beaucoup de recul sur tout... Complètement. C’est mon tempérament. Je suis souvent nonchalante et détachée. Je ne m’occupe de rien sauf de ce qui me touche : créer un album, monter sur scène. Là je ne rigole pas et j’y vais à fond. Ça énerve beaucoup de monde mais je n’arrive à aller contre !
Avec tout ça, vous arrivez à revenir à Marseille? Non, la dernière fois que j’y suis allée, c’était pour l’anniversaire de ma mère en janvier. Ça va faire cinq mois que je ne l’ai pas vue... Ça, c’est compliqué. Mais je n’ai pas trop de bons souvenirs là-bas, les gens ont été mauvais avec moi.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaitez maintenant? Que les dates estivales se passent bien. Que j’aie assez d’inspiration pour faire un album qui me rende aussi fière que le premier. Et que le public soit au rendez-vous.
PROPOS RECUEILLIS PAR AMÉLIE MAURETTE amaurette@nicematin.fr