LevolMS804 etlesradars del’info
A ce jour, nous ne savons toujours rien des raisons qui ont provoqué le drame du vol MS . Et l’accident a même un peu, voire beaucoup, disparu des radars de l’information en continu. C’est qu’il n’y a plus rien à voir, plus rien à montrer, plus rien à commenter. Même les « débris humains» (sic) ne font plus recette. Résignons-nous à attendre que les boîtes noires soient retrouvées. Et qu’elles «parlent» (re-sic). Et pourtant, que n’avonsnous pas entendu dans les heures qui ont suivi le crash ! L’ombre de l’attentat, comme nous le fait remarquer une lectrice, a brouillé, tout au long de la journée, toutes les autres pistes et jusqu’à l’analyse des experts appelés au secours de commentateurs démunis. Dans le contexte, il est plus accrocheur que l’incident technique… La faute à qui? Aux journalistes, envoyés au feu sans préparation, obligés de « meubler » devant des images qui tournent en boucle? A nous, boulimiques d’informations, de direct, de sensations fortes, de rapidité dans les raisons du pourquoi ? Toujours est-il qu’il fallut attendre le lendemain et ces bons vieux journaux en papier, qui laissent les doigts pas très nets, pour lire des commentaires raisonnés et retrouver un brin de lucidité. A savoir qu’on ne sait rien. Et qu’il faut bien l’admettre sans le vivre comme l’échec de la modernité face à la lenteur des temps anciens, autrement dit du journal du lendemain, qui, dans ce cas, a bien rectifié le tir.