Kyle Eastwood, l’enfant du jazz
Demain soir, le contrebassiste américain foulera la scène raphaëloise de l’espace FélixMartin, dévoilant à nouveau sa flamme pour le jazz, à travers son nouvel album Time Pieces
Dans la famille Eastwood, nous demandons le fils, Kyle. Pas seulement pour sa « belle gueule »... Mais aussi, et surtout, pour son talent musical. Un talent fou, créatif et ambitieux, dont le contrebassiste viendra faire montre, demain soir, à l’espace FélixMartin de Saint-Raphaël. Jazzman dans l’âme, portant la France dans son coeur, et accompagné sur scène de quatre musiciens, Kyle Eastwood nous prouvera ainsi son amour pour le jazz, au travers de son nouvel album Time Pieces…
Parlez-nous de votre dernier bijou musical, Time Pieces ? Cet album est marqué par le jazz des années -, et recèle quelques morceaux de mes compositeurs favoris, tels que Herbie Hancock et Horace Silver. Time Pieces s’imprègne vraiment de notre style musical, ce qui en fait le plus beau reflet de notre quintet.
Pourquoi avoir choisi d’explorer l’univers du hard bop ?
C’est l’une de mes périodes préférées dans l’histoire du jazz. J’ai grandi en écoutant du hard bop. Dans cet album, notamment au travers des compositions originales, l’influence de ce courant est venue tout naturellement.
La musique a-t-elle toujours été une évidence pour vous?
Aussi loin que je me souvienne, oui ! Ma famille a toujours privilégié deux choses dans la vie : la musique et le cinéma.
D’où vous vient cet amour pour le jazz ?
Mes parents étant de grands fans de jazz, j’ai été bercé toute mon enfance par cette musique. Le premier concert auquel j’ai assisté était le Monterey Jazz Festival, dans ma ville natale. Et c’est à ce moment-là, en écoutant du jazz en live, qu’est née en moi l’envie de devenir musicien. Après quelques apparitions au cinéma et la réalisation de musiques de films, n’avez-vous jamais souhaité vous engouffrer dans cette voie? J’ai toujours aimé le cinéma, tout comme j’ai toujours aimé faire des musiques de films. Mais lorsque j’ai eu ans, j’ai réalisé que la musique était ce que j’aimais le plus et celle-ci est venue à moi naturellement. Depuis, je prends plaisir à m’impliquer dans le cinéma à travers la musique.
Aujourd’hui, vous n’êtes plus seulement le « fils de Clint ». Vous êtes Kyle Eastwood. Est-il si difficile de se faire un prénom ? Avoir un père très célèbre peut vous faire beaucoup d’ombre, mais je suis toujours resté concentré sur ma musique, tout en essayant de donner le meilleur de moi-même. Il est plus agréable de voir que les gens apprécient le travail que vous accomplissez par vos propres moyens.
Aujourd’hui, après vingt ans de carrière et sept albums, comment vous sentez-vous dans votre peau d’artiste ? De façon générale, je suis plutôt fier de mon parcours. Mais aujourd’hui, je suis particulièrement heureux grâce à la sortie de mes deux derniers albums, et en compagnie de ce groupe de musiciens avec lequel je joue depuis quelques années !
Quelles relations avezvous avec votre public ? Disons que c’est agréable lorsque celui-ci est réceptif et apprécie ce que vous faites. J’aime beaucoup jouer en France, car le public est sensible à différents styles de musique, en particulier le jazz.
Avez-vous des projets, des envies particulières pour l’avenir ? Je me prépare à l’enregistrement d’un nouvel album, qui sortira l’an prochain. J’espère pouvoir compter sur la participation d’invités spéciaux, mais aussi sur celle d’un orchestre, qui pourrait m’accompagner sur quelques morceaux. Enfin, un dernier mot pour votre public varois ? Je voudrais déjà vous remercier pour votre soutien. C’est toujours un plaisir de venir dans le sud de la France, et nous sommes impatients de jouer ici. Alors à très vite !
Dimanche 29 mai, 20 h 30. Espace Félix-Martin, Saint-Raphaël. Kyle Eastwood à la contrebasse ; Quentin Collins à la trompette ; Andrew Mc Cormack au piano ; Ernesto Simpson à la batterie, et Brandon Allen au saxophone. COMPLET. Renseignements auprès du centre culturel au 04.98.11.89.00.