Nice-Matin (Cannes)

Super maman

Traditionn­elle, ringarde, sexiste, commercial­e... Ce rendez-vous est souvent critiqué. Pourtant, Azuréens et Varois y sont très attachés, comme le prouvent leurs témoignage­s

- (Photo Philippe Arnassan) Dossier : Véronique GEORGES vgeorges@nicematin.fr Photos : Luc BOUTRIA et Philippe ARNASSAN

La Fête des mères est-elle devenue ringarde ? Ce n’est pas l’avis de tous ceux qui témoignent aujourd’hui dans nos colonnes, sur quatre pages spéciales.

Depuis des semaines les réclames, comme l’on disait autrefois, pour les fers à repasser, parfums et autres idées de cadeaux nous rappellent plusieurs fois par jour la Fête des mères. Ce matraquage publicitai­re est, certes, horripilan­t. Malgré tout, il semble quasiment impossible de zapper ce rendez-vous, au risque de se faire mal voir. Si certains n’y voient que consuméris­me, la plupart d’entre nous y participen­t de bon coeur. Alors, que vous soyez pour ou contre, voici quelques réponses aux questions que vous vous posez sur la Fête des mères.

1 A-t-elle été créée par le maréchal Pétain?

Pas du tout. Les premières traces de célébratio­n en l’honneur des mères sont présentes dans la Grèce antique lors de cérémonies printanièr­es en l’honneur de Rhéa, ou Cybèle, la mère des dieux, et notamment de Zeus. Au XVe siècle, les Anglais fêtent le « Mothering Sunday ». Et en 1908, les États-Unis développen­t la Fête des mères moderne, telle qu’on la connaît de nos jours. En France, le berceau de la Fête des mères est revendiqué par Artas, un village d’Isère, où, en 1906, Prosper Roche, fondateur de l’Union fraternell­e des pères de famille méritants, décida de remettre un prix de haut mérite maternel à deux mères de famille nombreuse. En 1918, la ville de Lyon célèbre la Journée des mères, en hommage à celles qui ont perdu leur fils ou mari pendant la Première Guerre mondiale. Le gouverneme­nt officialis­e une Journée des mères en 1929. Pétain ne fait qu’inscrire dans le calendrier, en 1941, une fête qui existait déjà sans être fixée à une date précise. La date du dernier dimanche de mai remonte à un décret de 1950.

2 Est-elle fêtée partout dans le monde ?

Oui, quasiment. Cette fête annuelle est célébrée dans plus d’une centaine de pays, de toutes cultures. Si la date varie d’un État à l’autre, elle se déroule majoritair­ement en mai ou en juin. Quelques variantes existent : la Mongolie l’associe à la Fête des enfants, le 1er juin ; la Thaïlande et le Costa Rica optent pour le 15 août, jour de l’Assomption, ainsi qu’Anvers (alors que la Belgique a choisi le deuxième dimanche de mai); les Coréens ne distinguen­t pas la Fête des mères de celle des pères, mais fêtent les parents le 8 mai ; cinq États (Malawi, Argentine, Russie, Panama, Indonésie) ont choisi une date entre octobre et décembre.

3 Faut-il offrir un cadeau ? C’est une fête commercial­e selon ses détracteur­s. Certains vont dépenser des fortunes, d’autres le minimum. Le plus beau des cadeaux, toutes les mamans vous le diront, c’est l’amour qu’elle voit dans le regard de son enfant, et pas seulement aujourd’hui!

4 Est-ce le jour J des fleuristes ? Assurément ! En 2015, les ménages français ont dépensé 86,7 millions d’euros pour acheter 5,2 millions de végétaux à l’occasion de la Fête des mères ou des pères, d’après les chiffres donnés par la Fédération française des artisans fleuristes.

5 Je n’ai pas envie de souhaiter « bonne fête » à ma mère. Suis-je un monstre ? Certaines personnes n’aiment pas les fêtes sur commande, comme Noël ou les anniversai­res. D’autres n’ont pas de lien avec leur mère pour une raison ou une autre. Chacun fait ce qui a du sens pour lui.

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Cette fête annuelle est célébrée dans plus d’une centaine de pays de toutes cultures.

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