Nice-Matin (Cannes)

Robert Ménard prend ses distances avec le FN

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Le Front national, vexé par plusieurs initiative­s et déclaratio­ns successive­s de Robert Ménard lors des on« Rendez-vous de Béziers », amis un net coup d’ arrêt, hier, à son alliance avec le maire héraultais, avec le départ théâtral de Marion Maréchal-Le Pen. Le parti d’extrême droite se méfiait du « Rendez-vous de Béziers» organisé par M. Ménard. L’ ancien journalist­e est un programme économique du F Net des on positionne­ment« ni droite ni gauche ». Il prétend ait de surcroît réunir la « droite hors les murs », insatisfai­te par l’étatiste FN comme par les « européiste­s » des Républicai­ns, afin de peser sur la présidenti­elle. L’agacement est monté peu à peu dans la semaine, la députée du Vaucluse, mandatée par Marine Le P en, hésitant jusqu’ au dernier moment à honorer son invitation mais finalement présente. Premier couac : l’annonce, mercredi, par M. Ménard du lancement d’un mouvement citoyen « Oz ta droite », vu par les frontistes comme un potentielF N. Ensuite, la fuite dans la presse de premières propositio­ns radical es( nonrenouve­llement des titres de séjour tant que le chômage ne descend pas sous les 5%; 25% de fonctionna­ires en moins sur cinq ans; etc.), alors que celles-ci ne devaient être bouclées que dimanche.

« Erreur politique historique » La goutte d’ eau fatale a été une déclaratio­n de M. Ménardh ier: le maire n’ entend être un marchepied « de personne» et du F N, mais promet une démarche« offensive» pour faire adopter par droite et extrême droite sa cinquantai­ne de propositio­ns« surprenant es ». Très rapidement, la députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, proche idéologiqu­ement de cette mouvance et très populaire parmi ses représenta­nts, a annoncé son départ de Béziers face àl ’« erreur politique majeure et historique» deM.Ménard.Elle lui a reproché de nier l’ actuel caractère« incontourn­able» du Front national.« L’idée c’est :“On veut vos voix et pas vos gueules” », a pesté la benjamine de l’ Assemblée nationale, pourtant régulièrem­ent suspectéed’ in discipline à l’ égard des a tante et présidente du F N, Marine Le Pen. Dans l’après-midi, elle a indiqué toutefois qu’il n’y avait ni « rupture » ni « drame » avec M. Ménard, élu avec le soutien du parti d’ extrême droite à la mairie de la sous-préfecture hérault aise en 2014. L’ancien patron de Reporters sans Frontières a aussi tenté de dédramatis­er et mis le départ de la députée sur le compte de pressions externes, venant notamment de F lori an Philip pot :« Je la remercie d’ être venue [...]. Elle a des gens autour d’elle qui ne veulent pas entendre parler d’ une ouverturea­u-delà du F N. Elle subit des pressions .» Mais de nombreux lieutenant­s frontistes s’en sont pris dansl’ après-midi àM.Mé nard, accusé, par exemple, parle sénateur frontiste varois David Rachline d’avoir « la grosse tête ».

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(Photo AFP) Le maire de Béziers, Robert Ménard, ne veut pas être le « marchepied » du FN.

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