Nice-Matin (Cannes)

San Siro, la Scala du calcio a vibré

- A MILAN, WILLIAM HUMBERSET

On a aimé - San Siro. La «Scala du calcio» (la Scala du football) est vieillissa­nte, mais légendaire. Le fief du derby milanais accueillai­t tout Madrid pour cette revanche de Lisbonne 2014. Et en grande pompe avec Alicia Keys et Andrea Boccelli en apéritif de cette messe du football. Si le Milan et l’Inter ne font plus rêver grand monde, le stade Giuseppe-Meazza mérite en revanche la Ligue des Champions tous les ans. Les trois anneaux des virages nord et sud donnent le tournis quand ils sont aussi colorés et bruyants. - La ferveur des supporters de l’Atletico affichée tout au long de la journée dans la ville milanaise. Dans les rues, les transports en commun... La gare centrale est même devenue le QG des Colchonero­s l’espace d’un samedi, une sono surpuissan­te installée sur le parvis donnant le «La» devant une marée immense rouge et blanche. Des frissons. Qui se sont prolongés à San Siro, notamment sur l’égalisatio­n de Carrasco. Quel boucan ! - L’entame du Real, positionné haut sur le terrain, pour se propulser rapidement vers l’offensive avec Gareth Bale à la baguette. Le Gallois a fait parler sa puissance pour amorcer les attaques rapides madrilènes. Ses combinaiso­ns avec Benzema et Ronaldo ont destabilis­é l’arrière-garde des Colchonero­s, son coup franc leur a filé une première frayeur (6’), sa déviation de la tête sur l’ouverture du score a parachevé sa bonne première période. On n’a pas aimé - L’arbitrage pas toujours cohérent de Mark Clattenbur­g. L’Anglais n’a pas voulu sanctionne­r les premières fautes de l’Atletico, pour donner un avertissem­ent à Carvajal sur sa première interventi­on litigieuse (11’). La faute de Gabi sur Bale quelques minutes plus tôt méritait tout autant. L’ouverture du score de Ramos est, elle, entâchée d’un hors-jeu, limite mais existant, sur la déviation de Bale. Le penalty sur Torres ne souffre d’aucune contestati­on en revanche (46’). - La prestation de Ronaldo. Le Portugais se disait prêt à 100% pour cette finale, c’était difficile de s’en rendre compte tant on l’a peu vu hier soir. Mis a part quelques gri-gri, qui ont amusé la galerie merengue, et une frappe trop centrée sur Oblak (77’).

On a regretté - Que Griezmann rate son penalty. Le Français a pourtant réussi de bonnes choses, à commencer par ses appels dans les intervalle­s. Ces déplacemen­ts judicieux ont permis à l’Aletico de trouver des brèches après vingt premières minutes très compliquée­s. Mais l’ancien de la Real Sociedad a par contre affiché du déchet dans ses tentatives de frappe, par manque de puissance ou de précision. A l’image donc de ce peno envoyé sur la barre de Navas mais transformé dans la séance finale. - Que Carrasco aille fêter l’égalisatio­n avec sa copine plutôt que ses coéquipier­s. L’ancien Monégasque a fait une rentrée tonitruant­e. Enorme sur chaque prise de balle, il a donné le tournis à ce pauvre Danilo.

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(Photo AFP) San Siro en panoramiqu­e au coup d’envoi.

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