Nice-Matin (Cannes)

Dans les motorhomes, un autre envers du décor

Ils accueillen­t des médias, des invités, des pilotes… Ces bâtiments sont l’un des points de rencontre pendant le Grand Prix. Même s’il y a plus de monde après les courses que pendant

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Il n’y a presque personne. L’allée qui longe les motorhomes, séparée du reste du quai Antoine-Ier par un grillage, est quasiment vide. Il est 11 heures, hier matin, et les essais libres viennent de démarrer. Tout le monde est donc, logiquemen­t, assez occupé. Les membres des équipes comme les journalist­es. Il y en a pourtant, dans ces belles structures. Celle de Mercedes, par exemple. On y distingue plusieurs badges verts ou rouges qui permettent de couvrir le Grand Prix. Ils se sont assis autour des tables qui font face aux écrans, dans la salle un peu sombre, très climatisée et franchemen­t plutôt cossue. Ici, les essais sont suivis avec pas mal d’attention. En général, les paires d’yeux sont rivées sur les téléviseur­s, des classement­s s’affichent sur les écrans des iPad.

Intéressés par la course... ou pas L’ambiance est très différente chez Renault. Ici, il y a moins de médias mais beaucoup plus de membres du team. La machine à café tourne à plein régime, quelques bruits de vaisselle résonnent dans la salle lumineuse. Des petits groupes complètent le décor, dont les membres jonglent entre la conversati­on et les Formule 1 en pleine accélérati­on sur l’écran. Le cadre et l’ambiance diffèrent encore chez Sahara Force India. Avant qu’une hôtesse ne signale que la salle n’est ouverte qu’aux invités, on a le temps d’apercevoir la pièce. Des dames élégantes se sont installées au comptoir qui donne à l’endroit un air de bar lounge. Elles ont l’air de faire peu de cas de la course. Juste à côté, le motorhome de Pirelli est, lui, aussi ouvert aux journalist­es. La marque de pneus joue à fond sur l’ambiance italienne : machine à espresso et tasses « dé à coudre » bien en vue, pâtisserie­s et sodas typiques… Visiblemen­t, cela a fonctionné : une équipe de Rai Sport s’est installée entre une table et le canapé. Il n’y a guère plus de monde chez Honda, où trois hommes en costume regardent les essais en silence. Même ambiance du côté de Manor Racing ou Haas. Le grand bâtiment lumineux de Sauber est déjà plus rempli. Mais moins que chez McLaren. Pour le monde, c’est ici, dans le dernier motorhome classieux, tout en noir et en gris. Il semblerait que tous les profils se retrouvent ici : les visages concentrés devant les iPad, ceux qui suivent la course ou discutent. D’ailleurs, il est déjà midi. Et l’endroit se remplit. Surtout à l’extrémité du quai la plus proche de La Rascasse. Après les essais, des pilotes doivent passer par là. D’où la forte concentrat­ion de micros, d’objectifs de caméras ou d’appareils photo. Un public plutôt dense se presse de l’autre côté des grillages. Certains sont montés sur des tabourets pour tenter d’apercevoir ce qu’il se passe ici, appareil photo en mains, d’autres se tiennent aux grilles. La foule qui se tient devant leurs yeux s’est largement densifiée, en une petite heure. Et beaucoup de monde converge vers les motorhomes. Logique : les essais du matin sont finis. NICOLAS HASSON-FAURÉ

nhasson@nicematin.fr

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 ?? (Photos N.H.-F.) ?? À gauche, le motorhome McLaren est plutôt prisé, à en juger par l’affluence à l’intérieur. À droite, grosse concentrat­ion médiatique après les essais du matin.
(Photos N.H.-F.) À gauche, le motorhome McLaren est plutôt prisé, à en juger par l’affluence à l’intérieur. À droite, grosse concentrat­ion médiatique après les essais du matin.
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