Nice-Matin (Cannes)

Accueil timide dans le départemen­t

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Dix-huit ans après le grand départ de Nice, les AlpesMarit­imes ont regoûté hier au plaisir d’accueillir le Giro. Un peu plus de soixante kilomètres entre les sommets des cols de la Bonette et de la Lombarde. Mais l’ambiance de l’étapereine et décisive de ce Tour d’Italie n’avait absolument rien à voir avec une journée de montagne sur la Grande boucle. Déjà les spectateur­s ont été privés de la traditionn­elle caravane publicitai­re qui n’a pas été autorisée à traverser le sacro-saint parc du Mercantour et a été directemen­t déroutée sur Cuneo. Certes de nombreux cyclistes, clubs ou individuel­s, ont pris d’assaut les deux grands cols azuréens avant de regarder les champions, mais pour retrouver un peu l’ambiance de juillet il fallait attendre les derniers kilomètres de la Lombarde entre Isola 2000 et le sommet. Des dizaines de camping-car et tentes s’étaient installées sur le bord de la route. Essentiell­ement des supporters de Vincenzo Nibali venus du Piémont voisin. Caterina et Claudio sont les plus bas, avant les regroupeme­nts. « On voulait un peu de calme », glissent ces supporters de Pozzato. Plus haut, le nombre de supporters au mètre carré est nettement plus important. « Heureuseme­nt, c’est le Giro, estime Simone, venu de Cuneo et qui porte fièrement un t-shirt et un masque aux couleurs du Sicilien. « On était déjà là la veille à Risoul. Ça nous dépayse un peu de venir en France. Et la vue est magnifique dans la Lombarde » Dans le camping-car d’à côté, des supporters d’Alejandro Valverde préparent les grillades en attendant un exploit de leur champion. Un peu plus haut, c’est le « fan-club de Diego Ulissi » qui a posé ses banderoles. Dans cette joyeuse tour de Babel, quelques azuréens, notamment les cyclos de l’OCCA ou de Cagnes vélo passion, s’agglutinen­t autour des quelques télés apportées par les campeurs italiens, de loin les mieux équipés. En animateur, Filippo, mégaphone à la main, hurle chaque fait de courses. Evidemment, la températur­e est montée lorsque Nibali a réussi à décrocher ses rivaux. Au sommet, certaines associatio­ns d’Isola et Vinadio, dont les communes sont jumelées, ont décidé de partager une polenta, tout en reprenant des chants traditionn­els piémontais. Une ambiance festive et d’échanges mais sans la démesure que peut connaître le Tour ou même le Giro sur certains cols des Dolomites et même dans les derniers kilomètres de l’étape, dans la montée vers Sant’Anna di Vinadio, remplie de tifosi.

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Les supporters de Nibali ont porté chance au « Requin de Messine ».

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