À ma porte...

J’ai bien réfléchi. C’est décidé. Je ne bougerai plus de chez moi jusqu’à ce que M. Macron frappe à ma porte. Dès qu’il se présentera, après avoir vérifié qu’il ne s’agit pas d’un vendeur d’aspirateur dont je n’ai nul besoin (s’il me montre sa carte de ministre, je lui demanderai pourquoi il n’est pas dans son ministère), je le prierai courtoisement de s’asseoir dans mon salon en lui faisant remarquer que ça sent moins le sapin qu’à Bercy. Avant de répondre à ses questions, je poserai les miennes. Qu’attendez-vous pour quitter un gouvernement dont vous êtes mieux placé que quiconque pour mesurer les échecs ? Est-ce que, compte tenu de la civilisation qui est désormais la nôtre, il n’aurait pas été plus astucieux de rédiger un « décret Loisirs » qu’une « loi Travail » ? Avant d’être officiellement candidat à la présidentielle, passerezvous par la primaire de gauche, la primaire de droite ou vous contenterez-vous du feu vert de Mme Macron ? Je profiterai également de l’occasion pour m’enquérir des vraies statistiques du chômage, de l’avenir de plus en plus incertain de la retenue à la source, des effets positifs de la flexibilité sur la compétitivité et autres fariboles. Enfin, après avoir échangé les photos de nos petits-enfants respectifs, je lui rappellerai qu’il lui reste

encore   Français à visiter.