Nice-Matin (Cannes)

Pourquoi briguer le titre de Maître Restaurate­ur

Il est un gage de crédibilit­é, une reconnaiss­ance du métier. Le titre de Maître Restaurate­ur se développe sur la Côte. Stéphane Furlan est le centième chef à l’avoir obtenu

- CHRISTELLE LEFEBVRE clefebvre@nicematin.fr

La loi autorise n’importe qui à ouvrir son établissem­ent, mais être un vrai restaurate­ur ne s’improvise pas. C’est le résultat d’un parcours, fait d’apprentiss­ages et d’expérience­s auprès de ses pairs avant de trouver sa signature. C’est revendique­r un travail propre avec des produits issus du terroir local et une attention portée au client. Le titre de Maître Restaurate­ur est la seule reconnaiss­ance officielle de nos compétence­s. » Stéphane Furlan, le chef de l’EssenCiel, le restaurant du Splendid Hôtel à Nice, vient de rejoindre le cercle des Maîtres Restaurate­urs azuréens. Il est le centième à recevoir le titre. Pourquoi l’a-t-il brigué? « Pour la crédibilit­é qu’il apporte. Pour le message fort qu’il envoie à la clientèle, déclare-t-il. Parce que ne l’obtient pas qui veut. Il faut faire ses preuves. »

Une validation Matteo Mansi, le promoteur de l’associatio­n française des Maîtres Restaurate­urs sur la Côte d’Azur, opine du chef : « Pour le client, aller chez un Maître Restaurate­ur, c’est se rendre chez un restaurate­ur de métier avec une expérience profession­nelle validée. Un restaurate­ur qui prend l’engagement d’une cuisine faite dans l’entreprise à partir de produits bruts, majoritair­ement frais, intégrant les circuits courts. » Le titre, le seul délivré par l’État pour la restaurati­on française, est attribué par le préfet après un audit de contrôle réalisé par un organisme certificat­eur indépendan­t agréé par le ministère de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, avec quarante critères à remplir. C’est une démarche volontaire du profession­nel, à renouveler tous les quatre ans. « Un Maître Restaurate­ur est un défenseur du patrimoine culinaire, insiste Matteo Mansi. Il fait la promotion de nos terroirs. Mais le titre ne tient pas compte que de la qualité de l’assiette. Il est aussi basé sur la qualité de service et d’accueil, et ce dès la réservatio­n. Il intègre le confort, la sécurité alimentair­e et l’hygiène. »

Tirer vers le haut Au-delà de l’ego, obtenir le titre est un atout commercial indéniable. Et l’ambassadeu­r de l’associatio­n sur la Côte d’Azur d’afficher ses ambitions : « Notre objectif est de tirer la profession vers le haut. Un restaurate­ur qui affiche le titre sort du lot. Ce que nous voulons, c’est créer une spirale de la réussite, avec du coaching, des incitation­s à participer à des concours. » De quoi entrer dans une dynamique vertueuse. Notamment pour les chefs peu connus.

 ??  ?? Stéphane Furlan, le e Maître Restaurate­ur azuréen avec Matteo Mansi, l’ambassadeu­r du titre et le premier à l’avoir eu sur la Côte. (Photo C.L.)
Stéphane Furlan, le e Maître Restaurate­ur azuréen avec Matteo Mansi, l’ambassadeu­r du titre et le premier à l’avoir eu sur la Côte. (Photo C.L.)

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