Pérez, Alonso, Olé !
Le Mexicain de Force India (3e) et l’Espagnol de McLaren (5e) ont tiré magnifiquement leur épingle du jeu en pariant notamment sur le bon choix de pneus
E(Photos J-F.
t de 6! Sergio Perez (7e sur la grille) a signé son sixième podium en F1 et renforcé la dynamique positive des Force India enclenchée par son propriétaire Vijay Mallya en 2008. La VJM09 (moteur Mercedes) est en passe de confirmer sa bonne saison 2015 où elle terminait 5e au classement constructeurs. Dans le flou en coulisses, avec notamment des difficultés financières, la troisième place de Perez est une petite douceur à savourer. Au-delà de la performance pure, l’écurie a joué sur du velours en terme de stratégie, chaussant des pneus softs pendant que les autres écuries pariaient sur les ultrasofts. Bingo. «L’équipe a réalisé un énorme travail avec la stratégie, car le moment choisi pour mes deux arrêts Ottonello et C.Dodergny)
était parfait, se réjouissait Pérez en conférence de presse. Nous nous sommes arrêtés au bon moment et les pneus tendres étaient les meilleurs pour aller jusqu’à l’arrivée. Seb (Vettel) allait très vite mais j’ai bien géré mes pneus. Alors quand j’ai eu besoin d’attaquer, ils n’étaient pas trop usés et j’ai pu en profiter (pour rester devant Vettel, NDLR). ». Pérez mettra du temps à descendre de son petit nuage. Du moins jusqu’au prochain rendez-vous au Canada (12 juin). «Je dédie ce podium et ces points à notre patron, Vijay Mallya (l’homme d’affaires indien est privé de passeport à cause d’un conflit avec les autorités indiennes, NDLR). C’est mon troisième podium avec l’équipe, c’est très spécial. C’est un résultat fantastique, une course dont je me souviendrai longtemps, sûrement l’une des meilleures de ma carrière en F1.» Cela fait maintenant trois Grands Prix d’affilée que Checo (son surnom) cagnotte au classement des pilotes (il est 9e). Et le meilleur est peut-être bien à venir. Les Force India auraient-elles trouvé la potion magique pour être aussi efficaces en course qu’elles ne le sont en qualif? On le saura très vite.
Alonso, viva Espana ! La semaine de Fernando Alonso sur le Rocher avait commencé par un splendide coup franc dans la lucarne lors d’un match de charité au stade Louis-II mercredi. La veille du départ, samedi, le Real Madrid, son club de coeur, remportait la Ligue des champions. Question “signe”, on fait difficilement mieux. En terminant 5e hier, le double champion du monde a redonné des couleurs à l’équipe McLaren qui en manquait cruellement ces derniers temps. «Ça fait du bien », confessait-il. De la neuvième place sur la grille, l’Espagnol a réalisé la course parfaite, passant entre les gouttes pour chausser des pneus softs, comme Pérez. Lui qui avait clairement affiché son manque de confiance en sa voiture, regrettant un déficit d’adhérence durant les essais, a balayé hier quelques doutes. Quelques, seulement. Car du côté de McLaren, on avait du mal à accepter d’avoir été un ton en dessous des Force India (Hulkenberg termine 6e). Oui le team est sur la bonne voie, mais il n’est pas le seul...
FABIEN PIGALLE - digitick.com / ticketmaster.fr / fnac.com MONTECARLOLIVE.COM #MCSSF Au moment de s’exprimer devant le motorhome du team Haas, Romain Grosjean (e à l’arrivée) n’a toujours pas compris pourquoi Kimi Raïkkönen (Ferrari) avait été aussi maladroit dans l’épingle du Fairmont. À cause de la Ferrari, le Français rétrogradait e, hors rythme, loin de la tête. Bref, «badday» comme disent les Américains. Mais le Français préfère positiver : « La bonne nouvelle, c’est que le châssis fonctionnait bien, on avait trouvé de bons réglages. J’étais devant Massa (qui a fini e, NDLR) avant cet incident, je pense que j’aurais pu marquer des points. Cela aurait été fantastique, en partant e.»