Nos points de vue
Quatre lieux différents, quatre ambiances, quatre manières de savourer le spectacle. Nous avons arbitrairement choisi de vivre le 74e Grand Prix de Monaco sous quatre angles bien différents
Une coupe de champagne?» Au deuxième étage de la nouvelle direction de course, une hôtesse au grand sourire et aux jolis yeux bleus vous accueille de la meilleure des manières. «Euh, non merci, je viens pour travailler.» Elle insiste, étonnée. Refus poli. Il est 13 h 30, hier. Le départ du Grand Prix est dans une demiheure. Le temps de faire le tour du propriétaire. Inspecter ce nouveau lieu flambant neuf et ses terrasses panoramiques, afin de dénicher le meilleur spot pour voir la course. Mission impossible. Au HU2 – le 2e étage pour faire simple – comme au-dessus, sur le toit terrasse, des dizaines d’endroits méritent de décrocher la palme d’or du meilleur spot sur le Grand Prix de Monaco. On a l’embarras du choix. Et si l’on fait la fine bouche, disons que cela dépend du moment de la course et de la météo.
Panorama exceptionnel À 14 h, au moment du départ, les invités sont massés contre la barrière côté Nord. Quelques mètres au-dessus de la ligne de départ. Exactement en face de la loge princière, là où le prince Albert II et la princesse Charlène viennent de prendre place. À cet instant, les appareils photo et smartphones crépitent autant pour immortaliser le couple princier en grande discussion que les Formule 1 qui se positionnent sur la grille de départ. Sur le toit terrasse, la foule est moins nombreuse. La faute à la pluie. Avec le vent, on est mouillé à peu près partout où l’on se trouve. Redescendons s’abriter au HU2 – pardon, au 2e étage –, avec quelques états d’âme, il faut bien le reconnaître, en voyant ces milliers de spectateurs dans les tribunes, sous des trombes d’eau… La safety car a jeté l’éponge au bout du 7e tour. La vraie course démarre. Faisons le tour de la terrasse à presque 360°. Vue plongeante sur la piscine et son virage, puis des rangées de yachts et la mer en arrière-plan. Le panorama est à couper le souffle. Les bolides viennent de sortir du tunnel et passent sous nos yeux. Les heureux veinards présents sur cette terrasse caressent chaque voiture des yeux, ressentent le rugissement des moteurs presque comme s’ils étaient au volant.
Jolies filles et beaux garçons Et pour ceux qui n’y comprennent rien, ou pas grand-chose, un écran géant côté ligne de départ et un autre côté mer viennent rappeler qu’Hamilton fait la course en tête, que son rival Rosberg est englué à la 6e place et que Ricciardo, que tout le monde attendait, a beau chatouiller l’aileron arrière de la Mercedes de Lewis, rien n’y fait. Parmi les nombreux invités de l’Automobile Club, on croise beaucoup de têtes connues en Principauté, des inconnus passionnés de F1 qui ne se décolleront pas des rambardes dominant la piste, des jolies filles et de beaux garçons qui auront à peine remarqué la bataille du rail qui se joue quelques mètres plus bas. Et ces charmantes hôtesses qui, régulièrement, vous proposent une coupe de champagne. Quelqu’un pourrait leur dire, la prochaine fois, que je n’aime pas le champagne?