Nice-Matin (Cannes)

Un homme de front

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Joueur, Zidane pouvait marquer des finales par ses coups de boule. Pour assommer le formidable Brésil de  ou coucher l’ignoble Materrazzi en . Sur le terrain, Zizou avait la tête dure et restait imprévisib­le. Sa reconversi­on vers le rôle d’entraîneur est l’ultime crochet qui a pris le monde du foot de court. Le ballon d’or était un joueur taiseux. Le coach est forcément plus loquace mais ce sont toujours les résultats qui parlent pour lui le mieux. En janvier, Benitez lui avait laissé un Real à la dérive. Quatre mois plus tard, Zidane en a fait le dauphin du Barça en Liga et un requin insatiable en Ligue des Champions. Deux ans après ‘’la Decima’’, Zinedine a décroché sa troisième coupe aux grandes oreilles avec Madrid. Le baptême idéal pour sa première finale vécue en patron du banc. A Milan, Zizou a mis l’Europe à ses pieds, l’Italie à sa botte et tout le monde d’accord : oui, le grand joueur peut devenir un grand entraîneur. La soirée de San Siro a conforté le champion du monde dans sa nouvelle voie. Le Français a rejoint Gardiola, Cruyff, Rijkaard et d’autres grands noms du Panthéon. Parce qu’il a réussi là où Deschamps avait failli : devenir le premier footballeu­r tricolore sacré en tant que joueur et entraîneur en Ligue des Champions. Sur le terrain comme sur le banc, Zidane est finalement resté le même : un homme de front.

WILLIAM HUMBERSET

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