Nice-Matin (Cannes)

En petite forme

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Preuve que la France est toujours détraquée : des grêlons gros comme des balles de tennis sont tombés à Chablis au lieu de s’abattre sur Roland Garros. Les travailleu­rs ayant le privilège d’avoir un emploi font la grève. Les chômeurs disposant de tout leur temps pour aller manifester sur la voie publique, restent chez eux. Contrairem­ent à l’usage protocolai­re interdisan­t à nos dirigeants en voyage officiel à l’étranger de s’exprimer sur un sujet de politique intérieure, Hollande et Valls ont tenté, l’un à Tokyo, l’autre à Tel Aviv, de renouer le dialogue avec les syndicats restés à Paris. Avec un argument-massue en forme de boomerang : la loi Travail a déjà été adoptée à l’Assemblée nationale. Exact. Mais sans qu’aucun député ne la vote. Les affronteme­nts entre les forces de l’ordre et les bataillons de la contestati­on se sont poursuivis. Pour l’heure, le pétrole manquant n’est pas remplacé par le gaz de schiste mais par les gaz lacrymogèn­es. M. Macron, lui, qui revendique . adhérents se propose de faire interroger . Français. Soit deux portes par « marcheur ». Ce qui est peu pour une opération prévue pour durer deux mois. Enfin, trentedeux ans après le « main dans la main » de François Mitterrand et d’Helmut Kohl à Douaumont, François Hollande n’a pu trouver d’autre nouveau geste historique à Verdun que de tenir le parapluie au-dessus de la

tête d’Angela Merkel.

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